Appréciation du yuan : les autorités chinoises ne veulent pas céder aux pressions

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éricains et chinois, le 20 mars 2010

[19/09/2010 11:31:32] PEKIN (AFP) Les autorités chinoises ne céderont pas aux pressions étrangères visant à une appréciation du yuan, à la différence du Japon dans les années 80 sur le yen, a déclaré dimanche un conseiller de la banque centrale chinoise, selon un site internet d’informations financières.

Les commentaires de Li Daokui interviennent après que le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, a appelé une nouvelle fois Pékin à lutter pour une appréciation du yuan, dont le faible niveau actuel favoriserait de façon outrageuse les exportateurs chinois.

“La Chine d’aujourd’hui n’est pas le Japon de 1985, ce n’est pas un pays qui dépend totalement de la demande étrangère”, a déclaré ce conseiller de la banque centrale de Chine lors d’un forum économique à Pékin, dans un discours diffusé par le site finance.qq.com.

“Nous n’allons pas faire monter le yuan seulement parce qu’il y a des pressions externes”, a-t-il déclaré, en faisant référence aux accords du Plaza de 1985, dans le cadre desquels le Japon avait accepté de laisser le yen s’apprécier face au dollar.

La Chine a certes promis en juin de relâcher son contrôle sur le yuan, mais selon Tim Geithner jeudi, malgré ce mouvement, la valeur du yuan est “essentiellement” inchangée sur les deux dernières années en raison des interventions “très substantielles” des autorités chinoises.

Depuis juin, le yuan s’est apprécié d’environ 1,6% face au billet vert et il a progressé de 0,7% cette semaine, avant l’intervention de M. Geithner devant le Congrès américain.

De nombreux critiques accusent Pékin de maintenir le yuan à un niveau artificiellement bas, ce que les autorités chinoises nient.

Selon M. Li dimanche, ce genre de pression ne devrait pas diminuer au cours de la prochaine décennie: “Le protectionnisme face à la Chine et l’Inde va continuer à progresser et la pression sur le yuan va également continuer”, a-t-il assuré dans son discours.