Textile : LVMH et Louis-Dreyfus s’emparent de Maje et Sandro

photo_1284984758767-1-1.jpg
éant mondial du luxe LVMH, annonce les résultats de son groupe, le 27 juillet 2010 à Paris. (Photo : Eric Piermont)

[20/09/2010 12:15:03] PARIS (AFP) Les familles Arnault (groupe LVMH) et Louis-Dreyfus ont racheté les marques textiles Sandro, Maje et Claudie Pierlot, spécialisées dans le prêt-à-porter féminin, en devenant actionnaire majoritaire du Groupe SMCP qui les contrôlait, a indiqué lundi le numéro un mondial du luxe.

“La famille Arnault et la famille Louis-Dreyfus ont pris une participation majoritaire dans SMCP”, ont-elles indiqué dans un communiqué commun, confirmant des informations du quotidien Les Echos.

Les deux familles ont créé une holding commune, qui devient le principal actionnaire de SMCP (Sandro, Maje et Claudie Pierlot) avec une part de 51%, les 49% restants étant détenus par les fondateurs des marques – Evelyne Chétrite pour Sandro et Judith Milgrom de Maje – et l’équipe dirigeante actuelle (Frédéric Biousse et Elie Kouby) de SMCP.

L’opération a été réalisée via les fonds d’investissements L Capital (Bernard Arnault) et Florac (Louis-Dreyfus). L’objectif est de permettre aux trois enseignes de se déployer plus rapidement à l’international, selon le communiqué.

Sandro, Maje et Claudie Pierlot sont des griffes à mi-chemin entre les géants du textile bon marché Zara et H&M et les marques de luxe ou les labels de créateurs hors de prix. Une stratégie qui a bien marché avec la crise, puisque SMCP affiche un taux de croissance moyen annuel de l’ordre de 30%.

Pour Serge Carreira, maître de conférences à Sciences-Po Paris, cette nouvelle acquisition du groupe Arnault dans le luxe dit “accessible” n’est pas un “virage stratégique” de LVMH (Louis Vuitton, Céline, Givenchy, Kenzo, Fendi etc).

“C’est simplement une opportunité de placements, qui n’a pas d’incidence sur LVMH”, estime-t-il. “C’est une façon de diversifier ses investissements en cherchant des marques à fort potentiel même si elles sont en dehors du luxe classique”, estime M. Carreira.

Cette année, SMCP, qui emploie quelque 700 personnes, devrait réaliser un chiffre d’affaires de 180 millions d’euros. Il a inauguré samedi à Angoulême un nouveau concept de boutique hébergeant les trois marques et cible en priorité les villes moyennes.