Le logo d’EDF (Photo : Shaun Curry) |
[27/09/2010 06:25:26] PARIS (AFP) L’Etat français veut imposer une montée de l’électricien EDF entre 10 et 15% au capital du groupe nucléaire public Areva pour minimiser l’impact de l’entrée du groupe japonais Mitsubishi Heavy Industries, affirme le quotidien La Tribune lundi.
“Les grandes manoeuvres sont relancées pour consolider +l’équipe de France du nucléaire+”, indique le journal citant des “sources proches” de l’Elysée.
Concrètement, l’Elysée veut faire monter EDF à hauteur de 10 à 15% dans le capital d’Areva, contre 2,4% aujourd’hui, détaille La Tribune.
“Au passage, le rôle de l’industriel japonais Mitsubishi Heavy Industries (…) pourrait être revu à la baisse”, croit savoir le quotidien.
Mais le calendrier pour l’instant est flou, relève néanmoins le journal.
Cette opération pourrait aussi être l’occasion de “faire émerger +un pôle minier français digne de ce nom+ en fusionnant l’activité mines d’Areva et celle d’Eramet”, producteur de manganèse et de nickel, indique encore le journal.
En conséquence, la succession d’Anne Lauvergeon, la PDG du groupe nucléaire, dont le deuxième mandat arrive à échéance fin juin 2011, pourrait être préparée dès cette fin d’année, pour “donner de la visibilité aux futurs nouveaux actionnaires du groupe”, avance La Tribune
Le Figaro de son côté indique qu’EDF et Areva réfléchissent à un avenir commun.
Leurs deux patrons, Anne Lauvergeon (Areva) et Henri Proglio (EDF), se sont rencontrés dans la première quinzaine du mois de septembre, rapporte le quotidien sans citer ses sources. Ils ont créé six groupes de travail, “avec d’ores et déjà de nombreux échanges”, en vue du rapprochement voulu par l’Elysée, affirme Le Figaro.
Les cinq premiers groupes sont centrés sur les enjeux industriels, alors que le sixième est lui de nature strictement financière, croit savoir le journal, relevant toutefois que le capital d’Areva est l’un des dossiers les plus délicats.