ésident de la BCE Jean-Claude Trichet, le 27 septembre 2010 à Bruxelles (Photo : John Thys) |
[27/09/2010 14:26:05] BRUXELLES (AFP) La Banque centrale européenne (BCE) juge l’idée d’une taxe sur les transactions financières, telle que mise en avant par la France et l’Allemagne, “pas souhaitable”, a déclaré lundi devant un parterre de députés européens son président Jean-Claude Trichet.
“D’après notre analyse, ce n’est pas souhaitable pour des raisons économiques et financières, et pour des raisons techniques, il y aurait d’énormes difficultés à la mettre en place”, selon M. Trichet.
“Si nous avions une initiative” dans ce sens en Europe, ainsi que le souhaite Berlin notamment, “cela pourrait tout simplement déplacer les transactions financières sur d’autres sites”, a-t-il poursuivi.
“Je comprends que l’idée puisse être séduisante”, a ajouté le chef de la BCE, mais “il est de notre devoir de signaler des difficultés majeures là où nous voyons des difficultés majeures”.
Paris et Berlin tentent depuis plusieurs mois de rallier leurs partenaires à l’idée d’une telle taxe, mais un sommet des ministres des Finances européens au début du mois à Bruxelles a fait apparaître de vives oppositions, de Londres et Stockholm par exemple.
Au sein du G20 également, où elle a été présentée initialement, l’idée avait fait l’objet de critiques, notamment de la part du Canada.