ère (Photo : Mychèle Daniau) |
[27/09/2010 16:16:24] BRUXELLES (AFP) La présidence belge de l’Union européenne, soutenue par une vingtaine de ministres européens de l’Agriculture, a réclamé lundi à la Commission européenne des mesures destinées à éviter de nouvelles crises dans le secteur laitier.
Bruxelles doit présenter avant la fin de l’année un paquet de mesures spécifiques au secteur.
Réunis à Bruxelles, 22 ministres sur 27 ont soutenu l’idée d’encourager et d’encadrer le recours aux contrats écrits entre producteurs laitiers et industriels, en laissant ouverte la possibilité aux Etats qui le souhaitent de les rendre obligatoires.
Ils demandent une “adaptation ou une clarification des règles de la concurrence” dans le secteur laitier et une “proposition législative” autorisant les producteurs à négocier leurs contrats par le biais des organisations interprofessionnelles.
Ils reconnaissent enfin le rôle qu’ont joué les instruments existants d’intervention sur le marché dans la stabilisation des prix durant la crise des cours du lait en 2009, et demandent leur maintien.
Quatre pays — Grande Bretagne, Suède, Danemark, Pays Bas– ont rejeté ce texte et les Tchèques se sont abstenus.
Les 22 pays favorables “représentent 75% de la production laitière en Europe”, a souligné la ministre belge de l’Agriculture Sabine Laruelle. “Nous avons une majorité qualifiée”, s’est-elle réjouie.
Le texte approuvé reprend les principales conclusions d’un groupe de haut niveau sur le lait mis en place par Bruxelles en plein coeur de la crise des prix du lait en 2009.
Le commissaire européen à l’Agriculture, Dacian Ciolos, a réitéré lundi son engagement de présenter “d’ici la fin de l’année” un paquet de mesures pour le secteur laitier, reprenant les principales idées du texte.
Alors que les quotas laitiers sont appelés à disparaître à l’horizon 2015, M. Ciolos a promis de ne pas laisser le secteur “dépourvu de filets de sécurité” d’ici là.
Il a cité notamment sur les relations contractuelles entre producteurs et transformateurs, le renforcement du pouvoir de négociation des producteurs et la question des organisations interprofessionnelles.
M. Ciolos entend également améliorer la transparence de la chaîne, alors que la grande distribution a été accusée de ne pas répercuter les chutes des cours des matières premières dans les prix au consommateur final.
L’European Milk Board (EMB), une organisation agricole minoritaire regroupant des producteurs laitiers, critique ces mesures qu’il juge insuffisantes.