à Metz d’une boutique de l’enseigne Vogica (Photo : Jean-Christophe Verhaegen) |
[27/09/2010 19:03:47] PARIS (AFP) L’enseigne Vogica, spécialisée dans la vente de cuisines et salles de bain sur mesures, qui vient de déposer le bilan, a été placée lundi en redressement judiciaire par le tribunal de commerce d’Evry (Essonne), a indiqué un porte-parole de l’entreprise.
“Vogica est placé en redressement judiciaire, assorti d’une période d’observation de six mois et le tribunal a aussi fixé un premier rendez-vous dans deux mois”, a indiqué ce porte-parole.
Confronté à des difficultés d’approvisionnement et de livraison liées à une réorganisation de sa production, la société dont le siège social est à Saint-Aubin (Essonne) avait indiqué samedi avoir demandé au tribunal de commerce d’Evry d’ouvrir une procédure de redressement judiciaire.
Selon une source proche du dossier, trois fonds européens ont déjà manifesté leur intérêt pour Vogica, ainsi que deux industriels français.
Le cuisiniste a externalisé fin 2009 la fabrication de ses meubles de cuisine et de salle de bain à l’industriel vosgien Nevelt. Mais celui-ci n’a pu absorber le volume de commandes de Vogica, et les retards de livraison se sont accumulés.
ériel de manutention manuelle et sous-traitante de Vogica, le 27 septembre 2010 à Châtenois (Photo : Jean-Christophe Verhaegen) |
Vogica a dû faire face à une avalanche d’annulations des commandes des ménages. Sur 58 millions d’euros de commandes depuis le début de l’année, 4 millions ont été annulées, dont la moitié déjà fabriquées.
Le cuisiniste a cessé de payer son fournisseur début septembre, et celui-ci a cessé ses livraisons.
Le président de Nevelt, Arnaud Dupuis, a salué lundi soir comme une “bonne nouvelle” l’annonce du placement en redressement judiciaire de son client.
“Sous le couvert de l’administrateur judiciaire, les règlements et les livraisons vont pouvoir reprendre”, a-t-il assuré.
“Nous avons en stock une semaine et demi de production, et les éléments pour fabriquer 400 cuisines supplémentaires. Les consommateurs devraient pouvoir être livrés dans un délai raisonnable”, a-t-il affirmé à l’AFP.
La PME, qui a dû mettre fin aux contrats de cinquante-cinq intérimaires il y a une dizaine de jours, va pouvoir les reprendre progressivement, a-t-il ajouté.