érence de presse à Athènes le 28 septembre 2010 (Photo : Louisa Gouliamaki) |
[28/09/2010 13:30:19] ATHENES (AFP) Le gouvernement grec a annoncé mardi avoir conclu “un accord de liquidité” avec les banques du pays, qui doivent injecter dans l’économie 25 milliards d’euros, une somme que l’Etat leur avait récemment allouée pour garantir leur solvabilité.
“Nous avons conclu un accord de liquidité avec les banques visant à injecter sur le marché la somme de garantie de 25 milliards d’euros, sous forme de prêts”, a indiqué à la presse le ministre de Finances Georges Papaconstantinou à l’issue d’un entretien avec le président de l’Union des banques grecques, Vassilis Rapanos.
Les banques grecques avaient bénéficié d’une première garantie de 30 milliards d’euros accordée par l’Etat en 2009, suivie il y a deux mois d’une somme complémentaire allouée par l’actuel gouvernement pour faire face à la crise, soit un total de 55 milliards d’euros.
Le ministre a demandé aux banques de soutenir les entreprises du pays afin de contribuer à relancer l’économie, en grave récession après le plan de rigueur adopté en printemps dernier. La contraction du Produit intérieur brut (PIB) grec devrait atteindre 4% en 2010, selon les prévisions.
M. Rapanos s’est engagé de son côté à aider l’Etat à faire fonctionner le marché, en stagnation depuis plusieurs mois en raison de manque de liquidités.
à Athènes le 15 juillet 2010 (Photo : Aris Messinis) |
Selon les derniers chiffres officiels, les crédits accordés en août aux entreprises et aux particuliers se sont réduits de 1,2 milliard d’euros par rapport à juillet.
Le ministre du Développement et de Compétitivité, Michalis Chryssohoïdis a indiqué que les investissements atteindraient près de deux milliards d’euros d’ici la fin 2011, provenant de programmes européens, tandis que l’ensemble des investissements pour les quatre prochaines années s’éleveraient à six milliards d’euros.
Par ailleurs, interrogé sur le rapport d’évaluation de l’agence de notation Moody’s, publié lundi et qui continue de garder une “perspective négative” sur les banques grecques en raison de la crise, M. Papaconstantinou a rétorqué que le secteur bancaire “est solide et robuste, ce qui avait été confirmé par les récents tests de résistance européens” en juillet.