L’endettement des Etats menace toujours la croissance, selon le numéro 2 du FMI

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ège du FMI à Washington le 23 avril 2009 (Photo : Aude Guerrucci)

[28/09/2010 14:28:50] WASHINGTON (AFP) Le numéro deux du Fonds monétaire international (FMI), John Lipsky, a affirmé mardi à New York que le fort endettement des Etats et le mauvais état du système financier menaçaient toujours la croissance de l’économie mondiale.

“Personne ne sera surpris par le fait que notre prévision centrale table sur la poursuite d’une reprise mondiale à un rythme modéré”, a affirmé M. Lipsky, premier directeur général adjoint du FMI, lors d’un discours devant la plus grande chambre de compensation américaine (Depository Trust and Clearance Corporation), dont le texte a été transmis à la presse à Washington.

“Même si nous prévoyons que ce ralentissement sera provisoire, les risques que les prévisions soient trop optimistes pour les économies développées sont évidents”, a-t-il poursuivi.

“Ils incluent le risque de voir les marchés de la dette publique connaître de nouvelles tensions, ce qui pourrait entraîner un nouveau cycle où les institutions financières seraient mises sous pression. Dans ce cas, ces tensions financières pourraient une fois encore avoir des conséquences sur l’économie réelle”, a-t-il expliqué.

“Une faiblesse supplémentaire sur les marchés immobiliers pourrait avoir des répercussions semblables, en particulier si l’on prend en compte le processus inachevé de réduction de l’endettement, toujours en cours dans beaucoup d’économies, à la fois pour les particuliers et les entreprises”, a-t-il ajouté.

Dans une note distribuée aux pays du G20 au début du mois, le FMI avait relevé que le risque des dettes d’Etat concernait plutôt l’Europe, et celui de l’immobilier plutôt les Etats-Unis.

M. Lipsky a laissé entendre que le FMI abaisserait sa prévision de croissance mondiale pour 2010, attendue pour le 6 octobre. En effet, il a indiqué que la croissance avait atteint 4,75% en rythme annuel au premier semestre, et devrait être “légèrement inférieure” au second semestre aux 3,75% prévus jusque-là. En juillet, le Fonds tablait sur 4,6% pour l’ensemble de l’année.