Allemagne : l’inflation à son plus haut niveau depuis près de deux ans

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à Hanau le 1er décembre 2009 (Photo : Torsten Silz)

[28/09/2010 14:52:37] FRANCFORT (AFP) La hausse des prix à la consommation en Allemagne a atteint en septembre son plus haut depuis novembre 2008, mais reste toutefois modérée alors que la croissance tourne à plein régime, selon des données provisoires publiés mardi.

L’inflation s’est établie à 1,3% sur un an, contre 1% en août, selon des chiffres provisoires de l’Office fédéral des statistiques Destatis publiés mardi.

Il s’agit de sa plus forte progression en glissement annuel depuis novembre 2008, où le taux avait atteint 1,4%, selon un porte-parole de Destatis interrogé par l’AFP. Le taux définitif de septembre sera publié le 12 octobre.

Les produits pétroliers, notamment le fioul, et des produits alimentaires tels que les fruits et légumes ont le plus contribué à la hausse des prix, comme les mois précédents, a souligné Destatis dans un communiqué.

“En raison d’une baisse importante des prix de l’énergie en septembre 2009 (…) les effets de base sur ces prix ont été de plus grande ampleur ce mois-ci”, explique Catherine Stephan de BNP Paribas.

Ces effets de base devraient continuer à apparaître jusqu’en fin d’année et pousser l’inflation à la hausse, bien qu’à “un rythme modéré”, ajoute-t-elle.

Les excédents de capacité de production, qui ne se résorbent que lentement malgré la poursuite de la croissance de l?activité, devraient éviter toute pression inflationniste.

Le Produit intérieur brut (PIB) de l’Allemagne devrait dépasser les 3% cette année, selon une estimation mardi de la fédération allemande de l’industrie (BDI).

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à Berlin le 1er janvier 2010. (Photo : John Macdougall)

“La croissance semble en effet beaucoup plus importante que prévu” a reconnu la chancelière Angela Merkel mardi lors d’un discours devant cette fédération à Berlin.

Le gouvernement allemand devrait nettement réviser à la hausse sa projection de croissance pour 2010 le mois prochain.

Sur un mois, les prix à la consommation ont reculé de 0,1%, en raison d’effets saisonniers tels que la baisse des tarifs dans les secteurs de l’hôtellerie et des loisirs, après la fin de la saison estivale, relève Thilo Heidrich de Postbank.