«De la grande musique», s’est exclamée une collègue journaliste parlant de Jean
Gabriel Pérès, humble et modeste président et CEO de Mövenpick, la chaîne
hôtelière suisse haut de gamme, qu’elle a vu à l’œuvre lors de la conférence de
presse annonçant le mardi 28 septembre 2010 l’ouverture officielle de l’hôtel
Mövenpick Gammarth. La chaîne suisse succède en tant que gestionnaire à feue la
chaîne Abou Nawas, partie rejoindre le fameux poète arabe qui a inspiré son
appellation dans les méandres de l’histoire.
Jean Gabriel Pérès parle beaucoup de l’importance accordée aux émotions par la
chaîne hôtelière haut de gamme suisse. «Mövenpick représente l’une des dernières
chaînes hôtelières authentiques à taille humaine», assure-t-il. Il tient à ce
que la chaîne hôtelière qu’il préside depuis bientôt 12 ans ait une âme. Que
l’ambiance y soit chaleureuse, «un lieu de croisement du monde arabe avec l’Asie
et l’Occident» avec, pour le cas du Mövenpick Gammarth, la mer pour décor.
«Nous ne faisons rien d’extraordinaire. Nous devons simplement notre réussite à
la façon exceptionnelle dont nous traitons l’ordinaire», disait Ueli PRAGER,
fondateur de Mövenpick, cité par le
CEO. C’est aussi une manière de répondre à
certaines questions concernant la capacité de la chaîne à assurer des
prestations haut de gamme qui correspondent aux normes internationales. «Il ne
faut pas être sévère avec l’hôtellerie tunisienne, elle peut et elle possède
tous les atouts pour assurer une bonne qualité de service et réussir le pari du
haut de gamme».
Au centre de l’offre Mövenpick, une qualité de restauration irréprochable, «ne
passion pour laquelle nous nous engageons»; un SPA usant du must en matière de
produits cométiques et de beauté et des services assurés par un personnel
accueillant, stylé et ayant le sens des valeurs.
La chaîne suisse, qui gère déjà un hôtel à Sousse de 620 lits, compte bien
former son personnel à sa propre école. A Gammarth près d’une soixantaine
d’«anciens» ont été gardés, d’autres les ont rejoint. «Nous avons beaucoup
construit sur ce que nous avons trouvé, a précisé M. Pérès, il y a des valeurs
fondamentales dont le sens de l’hospitalité, la gentillesse, la chaleur
naturelle qui ne peuvent être l’œuvre d’un apprentissage via une formation. Il y
a l’attitude et les «skills» (les compétences) que l’on peut acquérir par des
formations générale, technique et comportementale au sein du centre de formation
de la chaîne ou par ses propres formateurs.
Durant quatre mois, Thomas Crowley, directeur général du Mövenpick Gammarth, a
procédé à une formation intensive des 220 cadres et employés de l’hôtel aux
standards de service selon Mövenpick.
Pour répondre aux attentes de ses clientèles venues de tous bords, l’hôtel offre
des produits adaptés aux différents besoins. «Nous avons travaillé assez
longtemps dans les pays moyen-orientaux pour pouvoir décrypter les attentes des
clientèles aussi différentes soit-elles», indique le CEO de la chaîne.
Service personnalisé, bonne qualité de la restauration, climat favorable aussi
bien au travail pour les hommes d’affaires, qu’à la lecture grâce à une
bibliothèque aménagée dans le lobby, qu’à la détente grâce à la plage et le SPA.
Tant d’atouts pour faire du Mövenpick Gammarth une destination privilégiée pour
une clientèle de qualité.
«La crise, contrairement à ce que l’on pense, a été bénéfique pour la chaîne
Mövenpick, les clientèles des palaces ont glissé vers le haut de gamme, nous les
avons récupérées».
Pas de risque pour que le Mövenpick glisse de sa position haut de gamme, en
Tunisie, il compte bien, d’après ses maîtres d’œuvres donner de l’expertise,
former les cadres hôteliers aux secrets de la grande hôtellerie et compléter les
prestations et les produits hôteliers tunisiens. Les cadres tunisiens pourraient
bien être appelés à occuper des postes de direction dans les différents hôtels
de la chaîne au nombre de 90 dans le monde ou encore faire profiter d’autres
hôtels de leurs expériences.
En attendant, la chaîne Mövenpick est sollicitée pour gérer d’autres hôtels dans
le pays dont un à Hammamet, sérieusement à l’étude. Pour donner un coup de «Mövenpick»
à l’ex-Abou
Nawas Gammarth, on a investi pour près de 16 MDT, presque le coût
d’un autre hôtel.
LE CTKD qui a traversé pas mal de déboires et pendant des années, revient en
force en tant que promoteur à travers la chaîne suisse et le haut de gamme.
Espérons que cette fois-ci, il n’y a pas de péril en la demeure.