Une personne navigue sur internet, sur un ordinateur (Photo : Justin Sullivan) |
[28/09/2010 19:53:44] TEHERAN (AFP) Un Irano-canadien, surnommé le “père du blog iranien”, a été condamné à plus de 19 ans de prison, a rapporté mardi un site internet conservateur.
Hossein Derakhshan, 35 ans, a été reconnu coupable d’avoir collaboré avec “des Etats ennemis” et de “propagande contre le système islamique”, indique le site conservateur Mashreghnews, citant une source judiciaire.
La cour l’a également reconnu coupable de “promouvoir des cellules contre-révolutionnaires et d’insulter les saintetés islamiques”.
Il s’est vu infliger une peine de 19 ans et demi de prison et interdire toute activité liée aux médias pendant cinq ans, selon Mashreghnews.
A l’origine du développement du blog en Iran, Hossein Derakhshan a déclenché une révolution en postant des instructions précises en 2001 sur la marche à suivre pour créer des blogs en langue persane.
En 2006 et 2007, M. Derakhshan s’était rendu, avec son passeport canadien, en Israël, l’ennemi juré de la République islamique. Il avait ensuite décrit son voyage dans des chroniques postées sur ses blogs en anglais et persan, expliquant qu’il cherchait à montrer aux Israéliens et aux Iraniens une image différente de chaque pays.
Il avait été arrêté en novembre 2008 à son retour en Iran.
Selon l’agence Fars, qui cite une autre source informée confirmant la décision, la décision de la cour n’est “pas définitive”, Hossein Derakhshan pouvant interjeter appel.
M. Derakhshan est emprisonné à la prison d’Evine, à Téhéran, où deux autres journalistes canado-iraniens ont été détenus ces dernières années.
La photojournaliste Zahra Kazemi y est morte après avoir été battue en juillet 2003, tandis qu’un journaliste de Newsweek, Maziar Bahari, y a été détenu pendant quelques mois en 2009 avant d’être libéré.
Le site d’opposition Kalame.net a rapporté mardi que Issa Saharkhiz, un journaliste en faveur des réformes, avait été condamné à cinq de prison pour insulte au Guide suprême guide Ayatollah Ali Khamenei.
Selon Fars, il peut également faire appel.