Après sa consécration, en juin 2010, lors de la 1ère édition de la Compétition Nationale d’Injaz Tunisie (une association de développement créée en 2010 par des entreprises et des institutions disposant d’une grande notoriété dans le pays) relative à la récompense des meilleurs projets réalisés par des stagiaires en formation, le Centre sectoriel de formation en électricité et maintenance des équipements biomédicaux (CSFEMEB), l’un des fleurons de l’Agence tunisienne de la formation professionnelle (ATFP), entame la nouvelle année 2010-2011, auréolée de ses performances dans le domaine de l’encadrement des stagiaires, de l’innovation pédagogique et de la qualité de réseautage de ses promotions, positionnées, une fois leur cursus achevé, dans les différentes niches électriques et médicales du tissu industriel national, assure Hichem Mejri, directeur du CIPE1.
«Le Plan Triennal Glissant du Centre (2010-2012), dont la raison d’être est d’assurer à l’institution un système de management avant-gardiste, vise le rassemblement de nos ressources humaines autour d’objectifs précis, la recherche permanente de l’excellence, la mise au point d’une série d’indicateurs relatifs à l’évaluation de la performance et la promotion au sein de l’institution d’un esprit compétitif conduisant à l’exigence du neuf et à la sélection d’une élite», affirme M. Mejri. Pour lui, seule une vaste campagne de sensibilisation aux métiers de demain, aux entreprises innovantes, à l’adresse des jeunes demandeurs de formation, tout au long de l’année, est susceptible de concrétiser la réalisation du Plan d’amélioration qualité 2010, une série d’objectifs stratégiques, précise notre interlocuteur, autour desquels sont mobilisés le conseil d’établissement, le cadre pédagogique, le corps administratif et les partenaires professionnels du Centre (Fédération nationale de l’électricité et la Fédération nationale de la santé).
D’après certains formateurs au CIPE1, le challenge pédagogique, les enjeux du PAQ 2010 et les défis à relever d’ici 2012 sont à lier avec un contexte national en butte à des réajustements structurels continus où en moyenne 15% de la population sont à la recherche d’un emploi dont 40.000 jeunes, selon des sources autorisées, nécessitent une formation et une qualification en étroite corrélation avec les mutations de l’économie du pays, les besoins d’une productivité liée à l’industrialisation croissante des services, les impératifs de la mondialisation et les exigences de la compétitivité dans un bassin méditerranéen en proie à une concurrence rude, brutale et féroce pour drainer les IDE, à qui, tous les pays du sud font les yeux de Chimène, s’amarrer à la locomotive du nord et s’ériger en plateforme attrayante vis-à-vis des fonds souverains et du capital nomade international.
Formation et réseautage
Depuis des années, nous dit Abdelhak Dahak, directeur d’administration centrale au sein de l’ATFP, le Centre sectoriel de formation en électricité et maintenance des équipements biomédicaux (CIPE1) garantit une qualité d’instruction dont le certificat est reconnu sur le plan international, développe chez les apprenants les valeurs de l’entrepreneuriat, adapte les contenus des programmes d’apprentissage aux besoins des développeurs des projets et tient compte, dans l’élaboration de ses objectifs, des évolutions technologiques et de la mobilité des systèmes de production dans le secteur électrique, électronique et médical.
Au fait, avec 1.300 stagiaires par an (un remplissage que d’aucuns qualifient d’exemplaire), un taux d’abandon de 8% après trois mois d’inscription en 2010, une attractivité constante pour des diplômes (Brevet de technicien supérieur «BTS», Brevet de technicien professionnel «BTP», Certificat d’aptitude professionnel «CAP») aux prises avec la réalité économique du pays et une intégration de 64% des sortants dans les entreprises partenaires, après la déclaration des résultats chaque année, le CIPE1 devient l’un des atouts majeurs de l’ATFP pour valoriser la formation professionnelle auprès de l’opinion publique, encore prisonnière de certains préjugés du passé, transformer les filières d’apprentissage en une voie de réussite consacrée et enserrer encore davantage tous les centres dans un réseau de partenaires dont la vocation est d’aider à établir la base de référentiels métiers définis par compétence et d’insérer rapidement et plus facilement les formés.