é Paris-VI Pierre-et-Marie-Curie (UPMC) serre la main d’une étudiante lors de la cérémonie de remise de son doctorat, le 13 juin 2009 à Paris (Photo : Miguel Medina) |
[29/09/2010 06:40:56] PARIS (AFP) Les jeunes cadres diplômés en 2009 font encore cette année les frais de la crise de l’emploi, mais leur horizon va s’éclaircir peu à peu avec le redressement de la situation économique, selon une étude de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) parue mercredi.
“En 2010, les jeunes diplômés de la promotion 2009 ont subi les effets de la crise, même si l’horizon a commencé à s’éclaircir pour eux ces derniers mois. Ils sont entrés sur le marché de l’emploi dans un contexte de crise. S’ils connaissent une dégradation moins brutale de leur situation que leurs prédécesseurs, ils subissent les conséquences de cette conjoncture”, note-t-elle.
Environ huit mois après leur sortie du système éducatif, 64% des bac +4 de la promotion 2009 étaient en emploi, une proportion en baisse de quatre points par rapport à la promotion 2008. Ce déclin du taux d’emploi pour la deuxième année consécutive est cependant “moins abrupte” cette année, nuance l’association.
Depuis l’obtention de leur diplôme, 70% des jeunes ont pu accéder à un premier emploi, cinq points de moins que la promotion précédente, selon les résultats de son enquête téléphonique annuelle auprès de plus de 4.000 jeunes diplômés.
Globalement, 60% des jeunes diplômés en poste au moment de l’enquête ont trouvé leur emploi actuel en moins de deux mois contre 66% pour la promotion 2008.
La proportion de jeunes diplômés à la recherche d’un emploi (36%) a progressé de nouveau pour la deuxième année consécutive. Et la durée de recherche d’emploi a aussi tendu à se prolonger.
Les conditions d’emploi de la promotion 2009 se sont aussi dégradées, sauf pour les jeunes diplômés sortants d’IUFM: 47% seulement étaient en contrat à durée indéterminée huit mois après leur diplôme, soit une baisse de 7 points comparé à la promotion 2008 et de 14 points par rapport à 2007.
Dans le même temps, la proportion de contrats à durée déterminée a augmenté puisque 44% des jeunes diplômés de 2009 ont signé un CDD contre 39% pour la promotion précédente et 31% pour la promotion 2007.
“La poursuite de la crise s’accompagne d’une précarisation qui se généralise” et “touche plus particulièrement les jeunes ingénieurs et les universitaires de la promotion 2009”, selon l’association.
Et plus d’un tiers des jeunes estime que leur emploi est inférieur à leur qualification, proportion en hausse comparée aux deux promotions précédentes. Une tendance “nette” qui “traduit clairement la dégradation progressive de la relation entre formation et emploi pour les jeunes diplômés”, juge l’Apec, association gérée paritairement par les syndicats et par le patronat.
Depuis quelques mois, “les jeunes diplômés commencent peu à peu à bénéficier de l’amélioration de la conjoncture”, observe le président de l’Apec, Eric Verhaeghe, tout en notant que “la reprise des embauches de débutants se fait à un rythme encore très lent” et qu'”ils doivent faire face à la concurrence des jeunes des promotions précédentes”.
Comme signes d’amélioration, sont évoquées l’augmentation des offres d’emploi confiées à l’Apec et la proportion accrue des offres ouvertes aux cadres débutants.
Le nombre d’offres auxquelles les jeunes diplômés peuvent postuler a augmenté de 75% sur les huit premiers mois de l’année, ajoute l’association, tout en précisant que “cette progression doit être relativisée car l’an passé le marché était au plus bas pour les débutants”.
Pour 2010, rappelle l’Apec, les entreprises ont prévu une nouvelle baisse de 20% à 27% du nombre de recrutements de cadres débutants.