ésor (Photo : Eric Piermont) |
[29/09/2010 15:56:22] PARIS (AFP) La France prévoit de lever, en 2011, 186 milliards d’euros d’obligations à moyen et long termes, soit un peu moins qu’en 2010, mais son besoin total de financement atteint 189,4 milliards d’euros, a fait savoir mercredi l’Agence France Trésor (AFT) dans un communiqué.
L’AFT, qui gère la dette de l’Etat, avait en 2010 un programme de financement de 188 milliards d’euros, un montant record qui prenait en compte la part du grand emprunt financé sur les marchés.
La baisse du besoin de financement en 2011 s’explique notamment par la réduction du déficit du budget de l’Etat –à 92 milliards d’euros contre 152 en 2010– et par des rachats de titres de dettes arrivant à échéance en 2011.
L’AFT a, en effet, procédé cette année à des rachats de titres qui devaient arriver à échéance en 2011, ce qui réduira l’encours des Bons du Trésor à taux fixe et intérêts précomptés (BTF) de 14,5 milliards d’euros fin 2010. Ces rachats anticipés vont permettre d’alléger le montant de la dette à refinancer à court terme.
L’agence précise qu’elle publiera en décembre le détail du programme de financement pour 2011. Le montant des émissions pourrait être révisé à cette occasion, “en fonction notamment des rachats qui pourront intervenir jusqu’à la fin de l’année”.
La France a déjà levé 165 milliards d’euros depuis le début de l’année, sur un programme total de 188 milliards. Il lui reste cinq jours d’adjudication sur du moyen et long terme avant fin 2010.
L’Etat français a bénéficié en 2010 de la baisse des taux sur le marché obligataire, qui ont atteint des niveaux historiquement bas, allégeant la charge de la dette, selon le projet de loi de finances 2011 (PLF) rendu public mercredi.
La persistance de taux d’intérêt très bas, notamment sur les titres de dette de court terme, devrait permettre à l’Etat français de réaliser sur l’ensemble de l’année 2010 une économie “de plus de 2 milliards d’euros”.
Depuis le début de l’année, le taux moyen de financement sur les marchés à moyen et long terme est de 2,56% pour la France, contre 2,95% en 2009.