Virus Stuxnet : “aucune influence” sur les centrales nucléaires françaises

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ônes haute tension près des tours de refroidissement des réacteurs de la centrale nucléaire de Golfech dans le Tarn-et-Garonne (Photo : Jean-Pierre Muller)

[30/09/2010 16:27:04] PARIS (AFP) Le virus informatique Stuxnet, qui a touché des installations industrielles en Iran, n’a “aucune influence” sur les centrales nucléaires françaises, a indiqué jeudi l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

Le logiciel malveillant Stuxnet peut se propager dans des ordinateurs fonctionnant avec le système d’exploitation Windows et cible des logiciels de contrôle-commande de la firme Siemens, de la gamme “WinCC” et “PCS 7”, rappelle l’IRSN.

“En France, seul le réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville (Manche) utilise un système de contrôle-commande Siemens, pour des fonctions d’importance moyenne ou faible du point de vue de la sûreté”, indique l’Institut dans un communiqué.

Mais pour ce réacteur EPR, EDF a retenu un logiciel de Siemens basé sur une technologie “plus ancienne et radicalement différente” de la technologie visée par Stuxnet, relève l’IRSN.

“En particulier, les ordinateurs de supervision du réacteur EPR de Flamanville ne sont pas basés sur le système d’exploitation Windows et n’utilisent pas les logiciels WinCC et PCS 7; le ver Stuxnet est donc sans influence sur eux”, assure le communiqué.

La fonction de Stuxnet serait de modifier la gestion de certaines activités commandées par les ordinateurs pour entraîner la destruction physique des installations touchées, selon des experts qui ont évoqué un “sabotage par informatique”. Stuxnet aurait principalement frappé l’Iran, mais aussi l’Inde, l’Indonésie ou le Pakistan, selon ces experts.