Développer des relations de confiance, d’estime et de fidélité avec ses partenaires nationaux et internationaux grâce au contact direct et à des rencontres face à face avec les décideurs, c’est aussi le rôle des décideurs au plus haut sommet de l’Etat. Nous voyons tous les jours des chefs d’Etat de puissances économiques profiter de leurs déplacements «politiques» pour discuter de projets de la plus haute importance économique allant parfois jusqu’au démarchage.
Pour la promotion d’une destination, un ministre du Tourisme doit être bon stratège, communicateur avisé et un PR de qualité, car dans son cas, il s’agit de l’image de tout le pays. Parmi les prérogatives d’un ministère du Tourisme, nous pouvons citer les activités de promotion, de communication et de relations publiques de proximité. Et qui plus que le chef de l’exécutif, en l’occurrence le ministre en personne, pourrait mieux en parler en dehors de nos frontières ?
Slim Tlatli, ministre tunisien du Tourisme, estime en toute logique que les actions de lobbying pour plaider la cause de la Tunisie plurielle, aussi bien par son histoire et sa civilisation que par ses ressources naturelles, doivent être de plus en plus renforcées. Toutes les figures tunisiennes connues pourraient contribuer et participer aux efforts de développement de la Tunisie en tant que destination touristique privilégiée.
Rencontrer des officiels mais également des représentants de la presse et du monde de la culture, le ministre l’a fait lors de son dernier séjour à Paris à l’occasion du Salon du tourisme “Top Resa“.
Des entretiens avec le secrétaire d’Etat français au Tourisme, M. Novelli, mais aussi un autre moins officiel et plus léger avec William Leymergie, la star de Télématin sur France 2, d’autres avec des personnalités du monde des affaires et de la culture ont jalonné le séjour du ministre tunisien dans la capitale française.
Les relations publiques peuvent avoir des retombées importantes, directes et indirectes. Elles contribuent à asseoir la notoriété d’un pays et accroître sa crédibilité. D’après certains experts, elles ont la capacité de stimuler la force de vente et la distribution.
Selon Baskin et Aranoff, spécialistes en PR, «Le processus décisionnel pour un achat important, comme c’est le cas habituellement d’un séjour touristique, n’est certainement pas le même que pour un achat à faible implication comme lorsqu’on achète des pâtes alimentaires à l’épicerie! Les consommateurs traversent cinq étapes avant de choisir un produit: la connaissance, l’intérêt, l’évaluation, l’essai et l’adoption. Il y aurait ainsi cinq canaux d’influence de base pour persuader les publics à adopter de nouvelles idées».
Parmi ces cinq canaux d’influence, il y en a un d’aussi important que les autres comprenant les médias de masse et intermédiaires partiaux tel le réseau de distribution mais aussi les intermédiaires impartiaux qui comportent les agences gouvernementales, les groupes de consommateurs et autres groupes ou individus qui ont une certaine crédibilité. On peut aussi ajouter les influenceurs (lobbyistes) que sont les voyageurs ayant déjà séjourné dans une ville ou un pays, mais qui ne sont pas connus des consommateurs.
Les lobbyistes potentiels sont également composés d’un leadership politique, culturel, sportif et économique, lequel approché par des personnalités importantes de la destination d’accueil peuvent être ses meilleurs ambassadeurs.
Rappelez-vous lorsque feue le Roi Hassan II du Maroc a voulu développer la ville de Marrakech en tant que destination touristique de qualité, il a investi dans les années 60 dans la restauration et la rénovation du Palace la Mammounia, l’un des plus célèbres palaces du monde. Il y accueillait ses invités de marque, aristocrates, politiques et personnalités de tous bords. C’est en partie grâce à cela et à l’histoire riche de la ville que c’est devenue aujourd’hui l’une des destinations les plus prisées dans notre région.
Les Relations publiques représentent un moyen de communication douce qui peut avoir des retombées autrement plus importantes que des moyens promotionnels qui exigent des investissements énormes.