Les Européens prêts à un réexamen de leur présence au FMI

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ège de l’organisation à Washington, en avril 2007 (Photo : Tim Sloan)

[01/10/2010 12:23:46] BRUXELLES (AFP) Les ministres européens des Finances se sont mis d’accord vendredi pour réexaminer leur présence au sein de l’instance dirigeante du Fonds monétaire international (FMI), jugée excessive par les Etats-Unis et les pays émergents, a annoncé la présidence de l’UE.

“Nous avons un accord pour la discussion au FMI”, a déclaré devant la presse le ministre belge des Finances Didier Reynders, dont le pays assure la présidence tournante de l’Union européenne, à l’issue d’une réunion des grands argentiers européens à Bruxelles.

“Nous allons essayer de commencer maintenant des discussions avec nos partenaires au sein du FMI, d’abord peut-être les Etats-Unis mais aussi d’autres partenaires”, a-t-il ajouté.

Il s’agit de voir “comment il est possible d’organiser une révision des quotas (de représentation au conseil d’administration du FMI, ndlr), en faveur des pays émergents, des pays sous-représentés, mais aussi d’essayer de changer le fonctionnement du conseil d’administration”, a-t-il encore dit.

M. Reynders a précisé que les Européens voulaient “rester avec 24 membres dans le conseil d’administration, mais peut-être aussi avec des évolutions européennes”.

Le Fonds monétaire international tiendra la semaine prochaine son assemblée annuelle, qui devrait aborder la question de la répartition des sièges au conseil d’administration, qui divise les Etats membres du FMI.

Ce conseil d’administration, instance dirigeante, renouvelle sa composition tous les deux ans et doit le faire cette année avant le 1er novembre.

Il compte actuellement 24 sièges. Mais comme les statuts du FMI prévoient 20 sièges uniquement, si aucun accord n’est trouvé pour maintenir l’exception qui permet d’en avoir 24, le conseil d’administration devrait revenir à ce total, forçant certains Etats membres à perdre l’administrateur qui les représentait.

Les Etats-Unis espèrent un débat pour moderniser l’institution, avec en ligne de mire une possible réduction des sièges européens, actuellement au nombre de neuf, au profit des pays émergents qui se plaignent de ne pas avoir une influence correspondant à leur dpoid économique grandissant.