Asie et Europe en sommet : climat et commerce au menu sur fond de tensions entre Chine et Japon

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à Athènes après avoir reçu la médaille du Parlement (Photo : Louisa Gouliamaki)

[04/10/2010 07:03:29] BRUXELLES (AFP) Quarante-six pays d’Asie et d’Europe se retrouvent lundi à Bruxelles pour un sommet de deux jours où la crise diplomatique sino-nippone persistante risque de voler la vedette aux sujets officiels comme le commerce ou le climat.

La 8ème réunion de l’Asem (Asia Europe Meeting), un forum de dialogue créé en 1996, doit débuter à 15H00 (13H00 GMT) et s’achever mardi soir. Elle précèdera deux rencontres bilatérales mercredi entre les dirigeants de l’Union européenne et la Chine d’une part, la Corée du Sud d’autre part.

L’Asem réunit 46 pays au total, tous ceux de l’Union européenne et les plus importants de la zone Asie-Pacifique, à commencer par la Chine, l’Inde et la Russie, dernier membre en date avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Moscou a envoyé seulement son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Les contentieux commerciaux devraient dominer les débats. Les Européens, à l’instar des Etats-Unis, entendent faire pression au moins en coulisse sur les pays asiatiques, notamment la Chine, pour qu’ils cessent de faire du dumping monétaire en vue de doper leurs exportations et pour qu’il laissent leurs entreprises investir chez eux.

Le Premier ministre chinois Wen Jiabao, qui représentera son pays à Bruxelles, a donné quelques gages dimanche aux Européens lors d’une visite en Grèce.

Il a réaffirmé la volonté de son pays à “soutenir la stabilité de l’euro” ainsi qu'”à faciliter les investissements” et “à assurer le droit de la propriété intellectuelle”.

En échange la Chine dénonce un retour du “protectionnisme” en Europe contrer ses produits, via des mesures anti-dumping.

Les pays asiatiques de l’Asem comptent aussi exhorter les pays européens à leur faire davantage de place dans l’instance dirigeante du FMI. L’UE s’est dit disposée vendredi à céder deux de ses sièges.

Tous ces débats risquent toutefois d’être en partie relégués au second plan par le différend entre Pékin et Tokyo autour d’une zone maritime revendiquée par les deux puissances. Tokyo a évoqué la possibilité d’une rencontre en marge de la réunion entre son Premier ministre Naoto Kan et Wen Jiabao.