ût 2010 dans un laboratoire de Sanofi-Aventis à Toulouse (Photo : Remy Gabalda) |
[04/10/2010 07:30:12] PARIS (AFP) Le laboratoire pharmaceutique français Sanofi-Aventis s’est résolu à lancer lundi une offre publique d’achat (OPA) hostile pour racheter la société américaine de biotechnologie Genzyme, spécialiste des traitements des maladies rares.
L’OPA, qui sera déposée ce lundi auprès de l’autorité boursière américaine, prévoit un rachat à 69 dollars par action, en numéraire, ce qui valorise Genzyme à 18,5 milliards de dollars. L’offre se fait donc exactement au prix avancé par le groupe français au début septembre.
“C’est un prix substantiel, qui reflète bien la valeur de l’entreprise”, a répété le directeur général Christopher Viehbacher, au cours d’une conférence de presse téléphonique.
Cette offre, approuvée à “l’unanimité” par le conseil d’administration du groupe français, “expire à 23H59 heure de New York le 10 décembre”.
Concrètement, Sanofi-Aventis va s’adresser directement aux actionnaires de Genzyme, dont une partie (50% du capital) veut vendre, selon le groupe français.
Pour Sanofi-Aventis, le rachat de Genzyme est un “pas important” pour ne pas rater l’assaut des “big pharmas” sur les biotechs et les traitements des maladies rares.
Ces médicaments, développés pour des pathologies dont la prévalence est faible (touchant moins d’une personne sur 2.000), réclament un savoir-faire spécifique, mais ils ont l’avantage de pouvoir se vendre cher et d’être plus difficiles à copier par les fabriquants de génériques.
Sanofi-Aventis s’est dit optimiste sur l’issue de son OPA.
“On a tout mis en oeuvre pour qu’elle aboutisse”, assure Chris Viehbacher.
Le groupe français laisse par ailleurs la porte ouverte à un rachat “amical”: “Tout dépend de la réponse de la direction et du conseil d’administration de Genzyme à notre offre”, indique M. Viehbacher.
“Ils disent qu’ils n’aiment pas notre prix mais ils ne nous proposent rien (jusqu’ici)”, se désole-t-il.
Genzyme a rejeté jusqu’ici l’offre de Sanofi-Aventis, estimant qu’elle sous-évalue la valeur de leur entreprise.
Le patron de Genzyme, Henri Termeer, avait évoqué il y a quelques jours dans le quotidien britannique Financial Times un prix de 80 dollars par action.