Emirats : de nombreux usagers du BlackBerry prêts à passer à la concurrence

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ût 2010 à Dubaï

[04/10/2010 08:17:13] DUBAI (AFP) De nombreux utilisateurs du BlackBerry aux Emirats arabes unis pourraient passer à la concurrence si les autorités du pays décidaient, le 11 octobre, d’interdire les principaux services de ce mobile qui pose des problèmes de surveillance en raison de son cryptage ultra-sécurisé.

“S’ils bloquent la messagerie, je vais prendre un iPhone (le mobile multimédia d’Apple). J’ai acheté mon BlackBerry pour cette fonction et s’ils l’arrêtent, il ne me servira plus à rien”, affirme Mahmoud Ibrahim, 19 ans.

“S’ils interdisent les services du BlackBerry, je vendrai le mien dans mon pays et j’opterai pour un iPhone”, renchérit Kim Betza, un vendeur originaire des Philippines.

L’Autorité de contrôle des télécommunications (TRA) des Emirats a annoncé, en août, son intention de suspendre les principaux services du BlackBerry (messagerie, internet, courriel) le 11 octobre, si un accord n’était pas trouvé d’ici là avec son constructeur canadien.

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ème de cryptage du BlackBerry

Selon elle, les mobiles de Research In Motion (RIM) “permettent aux individus de commettre des violations sans risque de poursuites, ce qui pourrait aboutir à des implications dangereuses pour la sécurité nationale, judiciaire et sociale”.

Alors que les pays du Golfe censurent l’accès à internet, notamment aux sites pornographiques et à certains sites politiques, les appareils de RIM présentent en effet, d’après les experts, un niveau élevé de cryptage des données qui rend très difficile la surveillance de leurs utilisateurs.

BlackBerry, en proie à des problèmes similaires en Arabie saoudite et en Inde, compte quelque 500.000 utilisateurs aux Emirats arabes unis, centre d’affaires du Golfe.

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é pour le smartphone BlackBerry, le 1er août 2010 à Dubaï

“Nous restons ouverts à la discussion pour qu’une solution acceptable et conforme à la réglementation soit trouvée” d’ici le 11 octobre, a indiqué un porte-parole de TRA à l’AFP

La menace d’interdiction a déjà affecté les ventes, de l’ordre de 40%, selon Kishore Kumar, responsable d’un magasin spécialisé.

“Nous avons cessé de recevoir des stocks du fournisseur depuis que la nouvelle a été annoncée”, note de son côté Alma Victorio, responsable d’un rayon de supermarché. “Nous disposons de la dernière version, baptisée Torch, mais elle ne se vend pas du tout”.

En Arabie saoudite, le service messagerie a finalement été maintenu et les discussions se poursuivent sur le cadre réglementaire permettant au royaume de surveiller le contenu des échanges. L’Inde, qui craint des attaques terroristes, a de son côté prolongé jusque fin octobre son ultimatum et fait état de progrès dans les négociations.

Dans les Emirats, les deux opérateurs Etisalat et Du assurent, eux, avoir déjà élaboré des solutions de rechange pour les usagers, comme la signature d’un nouveau contrat d’un an, en contre-partie d’un autre téléphone multimédia gratuit.

“Nous sommes obligés de respecter la réglementation du pays et nous avons conçu de nouveaux forfaits pour assurer la continuité des services avec la même qualité”, déclare à l’AFP le directeur commercial de Du, Farid Faraidouni.

“Nous ne sommes pas partie de la négociation”, ajoute-t-il, en prédisant un “effet mineur” de cette interdiction sur les résultats de sa compagnie.

Etisalat s’est refusé de son côté à tout commentaire.

L’iPhone, vers qui de nombreux usagers pourraient se tourner, semble pourtant souffrir des mêmes maux que son concurrent canadien. Le dernier iPhone 4 a ainsi été vendu aux Emirats sans une de ses principales applications, “FaceTime”, qui permet notamment d’avoir des conversations vidéo.

Une décision prise par Apple pour “éviter toute complication”, selon une source interne à un opérateur, interrogé par le quotidien The National.