La succession en Corée du Nord pèse sur l’économie sud-coréenne

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éoul, le 24 février 2010 (Photo : Jung Yeon-Je)

[04/10/2010 09:48:24] SEOUL (AFP) L’incertitude sur la succession du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Il pèse sur la solidité financière de la Corée du Sud qui serait confrontée à d’immenses dépenses en cas de réunification ou d’une guerre, a estimé lundi l’agence de notation financière Standard & Poor’s.

La notation actuelle de la Corée du Sud reflète la possibilité “pour les indicateurs budgétaires de se détériorer sérieusement si le scénario d’une guerre ou d’une soudaine réunification se matérialisait”, souligne l’agence.

Le processus de succession de Kim Jong-Il, 68 ans, victime d’un accident cérébral en août 2008, semble s’accélérer. Kim Jung-Un, 27 ans, son plus jeune fils, a été promu la semaine dernière général quatre étoiles et a accédé à des postes haut placés au sein de l’appareil d’Etat, confortant ainsi sa place de dauphin présumé.

Une première photo récente du possible héritier a été publiée jeudi par la Corée du Nord.

“La santé du leader actuelle est considérée par beaucoup comme faible”, ajoute Standard & Poor’s, citant “des incertitudes significatives” dans le processus de succession.

“Un changement abrupt à la tête de l’Etat au cours des deux prochaines années placerait au pouvoir un numéro un inexpérimenté, avec un soutien incertain”, ajoute SP.

“Cela risque de mettre en danger la stabilité de la Corée du Nord et de soulever le risque soit d’un conflit armé dans la péninsule coréenne soit d’une réunification soudaine”, ajoute encore l’agence.

Selon l’agence, la présidence sud-coréenne a estimé le coût d’une réunification pour le Sud à 2.140 milliards de dollars US (1.563 milliards d’euros) d’ici à 2040, faisant passer la dette publique à 147% du PIB cette année-là contre 36% à la fin 2010.

Les experts chiffrent à 1.400 milliard d’euros le coût de la réunification allemande, réalisée il y a 20 ans.