éguy (D) et Hervé Becam tiennent une conférence de presse dans des locaux de l’Umih, à Paris le 15 mars 2010. (Photo : Eric Piermont) |
[04/10/2010 13:19:32] PARIS (AFP) Le premier syndicat de l’hôtellerie-restauration, l’Umih, a élu lundi le duo Roland Héguy et Hervé Becam à sa tête, lors d’un scrutin ordonné par la justice pour sortir d’un an de guerre de chefs, et auquel la présidente sortante Christine Pujol n’était pas candidate.
Ces élections vont éclaircir une situation ubuesque dans laquelle se trouvait le principal syndicat du secteur, mais peut-être pas mettre fin aux querelles internes.
Le duo, qui était le seul ticket en lice, avait déjà remporté des élections similaires, organisées en mars mais invalidées par la justice, a obtenu 97,5% des voix. La participation a atteint 94%.
Président de la section basque de l’Union des métiers de l’industrie hôtelière (Umih), Roland Héguy est désormais président, et Hervé Becam, à la tête de l’Umih Finistère, est vice-président.
Premier changement, l’Umih devrait retrouver de la voix et un fonctionnement normal. Depuis plusieurs mois, Mme Pujol, confirmée dans sa fonction par la justice, était empêchée de travailler par ses opposants (élus et permanents), et même d’accéder à son bureau, alors que MM. Héguy et Becam, présents au siège parisien de l’Umih, n’avaient aucune légitimité.
Lors du dernier congrès en novembre, des élus, emmenés notamment par l’ancien président de l’Umih, André Daguin, avaient tenté de révoquer Mme Pujol, contestée par une majorité d’élus, lors d’une assemblée générale extraordinaire qui s’est révélée illégale.
Depuis, la confédération n’a jamais retrouvé un fonctionnement normal, ni une représentation normale auprès des pouvoirs publics et des médias, alors que le secteur a souvent été montré du doigt comme ayant conservé tous les bénéfices de la baisse de la TVA sans les redistribuer aux consommateurs.
Des débats houleux pourraient se poursuivre au sein de l’Umih, deux départements (Maine-et-Loire et Loire-Atlantique) menaçant de faire sécession. En cause, le poids des chaînes dans ce syndicat majoritairement composé d’indépendants. Le GNC (Groupement National des Chaînes qui fédère des groupes comme Accor, Intercontinental, Hilton, B&B…) représente 22% des cotisations et des droits de vote.