Seloger.com : Springer reste déterminé en dépit de l’opposition du conseil

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[04/10/2010 17:07:09] PARIS (AFP) Axel Springer maintient en l’état son offre de reprise du leader français des annonces immobilières sur internet Seloger.com, en dépit de l’opposition affichée du conseil de surveillance de sa cible, ont indiqué lundi des sources proches de l’éditeur allemand.

Les fondateurs du site Amal Amar et Denys Chalumeau ont cédé à Springer le bloc de 12,5% qu’ils détenaient au capital de leur société au prix de 34 euros par action. Lors de l’annonce officielle de l’offre le 28 septembre, le groupe allemand avait indiqué vouloir acquérir le reste du capital au même prix, ce qui valorise l’entreprise à quelque 566 millions d’euros.

Les autres grands actionnaires ont jugé ce prix insuffisant et, depuis, le prix de l’action Seloger.com est monté au-dessus de 37 euros. Lundi à la mi-journée, il se stabilisait autour des 37 euros.

Toutefois, selon une source proche du groupe allemand, “aucune contre-offre ne se profile pour l’instant à l’horizon”.

Axel Springer “n’a pas l’intention d’augmenter une offre qui a été mûrement réfléchie et qui a été le fruit d’intenses discussions” de plus d’un an avec les fondateurs du site, a indiqué cette source à des journalistes.

Selon cette source, des contacts avec les fondateurs du site ont débuté il y a “plus d’un an” afin de parvenir à un certain prix. Certains actionnaires d’Axel Springer ont d’ailleurs jugé ce prix trop élevé, étant plus de 12 fois fois supérieur au chiffre d’affaires de Seloger.com, selon une autre source.

Cette source ajoute que la direction de Springer a d’ailleurs été “surprise” des critiques émises par MM. Amar et Chalumeau dans un entretien publié vendredi par le quotidien Les Echos. Elle est “confiante” de voir le cours revenir autour des 34 euros une fois la vague de “spéculation” passée.

Les fondateurs du site ont affirmé que le projet de Springer était “en l’état, décevant” car il semblait intéresser uniquement par le marché français et non par un développement du site en Europe.

Le 29 septembre, le conseil de surveillance de Seloger.com avait annoncé qu’il examinait “toutes les options stratégiques” à sa disposition face à l’offre de Springer, qu’il avait jugée “inamicale”.