Présenté par les médias comme le généticien français le plus renommé en Europe,
le professeur Axel Kahn, fils du philosophe Jean Kahn Dessertenne, a animé,
samedi 02 octobre 2010 à la Cité des Sciences à Tunis, une conférence sur le
thème «Progrès médicaux et Ethique».
Le chercheur français, connu du grand public pour la vulgarisation scientifique
qu’il fait depuis de nombreuses années et ses prises de position sur certaines
questions éthiques et philosophiques ayant trait à la médecine et aux
biotechnologies, a présenté, à cette occasion, son dernier livre intitulé «Un
type bien ne fait pas ça».
Le scientifique, aussi président de l’Université Paris-Descartes, revient sur
son parcours intellectuel et donne sa vision des principes fondateurs de
l’éthique. Il a fait découvrir au public, par des éléments biographiques
fondamentaux, comment s’est forgée ce qu’il nomme son «édification morale». A
cet égard, nous avons bien compris l’influence de sa famille et surtout d’une
mère dont il découvrit la grande intelligence vers la fin de sa vie. En outre,
nous avons mesuré l’influence d’une éducation chrétienne et de son engagement
communiste, ainsi que de son engagement tout court, en tant que médecin,
notamment au service des urgences et lors de son service militaire en Afrique.
Médecin devenu chercheur, puis personnalité scientifique très médiatique, Axel
Kahn continue, dans son intervention, d’expliquer son indépendance d’esprit, son
opposition à un certain discours scientiste, ainsi que son affirmation que «la
valeur scientifique d’une innovation ne la justifie pas sur le plan moral».
Par ailleurs, le célèbre généticien a revisité les fondamentaux de sa réflexion
éthique à la lumière de sa propre vie. Il a montré comment s’élabore une
réflexion approfondie autour de questions aussi cruciales que la procréation
pour autrui qui peuvent fausser le jugement des médecins ou des scientifiques,
même les plus éminents.
Rappelons que le professeur Axel Kahn a été invité par le ministère de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et l’Institut français
de coopération (IFC) pour animer cette conférence publique.