Que se passe-t-il du côté du Syndicat général de l’enseignement secondaire (SGES)? Depuis la réunion de leur Commission administrative nationale le 6 septembre dernier (2010) et le préavis de grève qu’ils ont annoncé pour le 27 de ce mois d’octobre, les enseignants sont en attente d’une réponse ou d’une réaction du ministère de l’Education nationale surtout que les devoirs de synthèse commencent généralement vers le 15 octobre.
Le ministre a bien souligné lors de son intervention à la Télévision que le dialogue n’est pas rompu. D’ailleurs, M. Sami Taheri, secrétaire général du SGES, que nous avons rencontré, affirme que pas moins de 4 rencontres ont eu lieu avec des représentants dudit ministère. Mais il précise : «Ces rencontres étaient plutôt de réunion d’écoute. Nous n’avons rien eu de concret bien que nos revendications ne datent pas d’aujourd’hui !»
M. Taheri ajoute que : «Il y a un sentiment de fermeture d’horizon et de frustration, les enseignants du secondaire sont mécontents et ils veulent le faire savoir clairement avec la grève prévue le 27 de ce mois !».
Pour le SGES, les revendications financières viennent en premier lieu. Ceci concerne l’augmentation de la prime de la rentrée, le doublement de la prime des examens, pour la correction et la surveillance, et l’ouverture de négociation à propos de la prime de la difficulté du métier et à propos des échelons professionnels qui doivent être revus et corrigés.
Le secrétaire général du SGES ajoute que le deuxième dossier concerne les retraites. Il réitère d’abord le refus de la réforme de l’âge de la retraite comme la Centrale l’a indiqué, mais il ajoute : «Nous revendiquons de notre côté le classement du métier d’enseignant du secondaire comme l’est celui du primaire en tant que métier difficile pour avoir une retraite à 55 ans et 35 ans de service».
M. Taheri précise que les revendications de son syndicat ne sont pas seulement d’ordre pécuniaire : «Nous militons également pour rouvrir le dossier du règlement de base de l’enseignement du secondaire qui a été débattu avec le ministère depuis plus de 3 ans. Nous voulons reprendre ces discussions en leur fixant un délai maximal pour ne pas traîner. Nous voulons également ouvrir des discussions sereines et profondes à propos de la réforme du système scolaire dans son ensemble. La reforme du système scolaire ne peut être faite qu’avec les syndicats afin de trouver les vraies solutions et non pas continuer à prendre des décisions à sens unique qui sont même inapplicables sur le terrain».