Les interrogations n’ont jamais cessé d’être urgentes sur l’incontournable R&D
(Recherche&Développement) qui est devenue depuis seulement quelques années R&DI
pour souder l’Innovation à ce double effort qui, apparemment, ne suffit plus
pour tenir son rang.
Le ministre des Technologies de la Communication a sincèrement reconnu, le 1er
octobre lors du Forum ”ICT’in 2010”, que l’innovation est désormais la clé
pour répondre aux enjeux de la concurrence : ”Notre conviction est que le
secteur des Technologies de l’Information et de la Communication doit s’engager
dans une politique d’innovation pour assurer une croissance durable.”
Seulement, dire que la Tunisie dispose d’un potentiel non négligeable en matière
de recherche et d’innovation uniquement entravé par l’insuffisance de la
coopération entre la recherche publique et le monde économique, ce n’est rien de
moins qu’une approximation !
Nous savons tous que c’est beaucoup plus compliqué. Il faut d’abord de l’argent,
beaucoup d’argent, cela tombe sous le sens. Car la recherche coûte très cher, le
plus souvent à fonds perdus… On tâtonne presque pour trouver des résultats
parce que la recherche est de sortir des sentiers battus où personne ne s’est
aventuré, avec tous les risques que cela implique.
La décision du chef de l’Etat pour l’allocation de 0,5% du chiffre d’affaires
des opérateurs des réseaux de télécommunications et des entreprises du secteur à
la recherche, au développement et à l’innovation peut mener à ce financement
indispensable si tout le monde s’y met.
D’autres questions restent également en suspens : Quels projets? Quelle
démarche? Comment faire la sélection? Comment opérer le financement? Faut-il des
garde-fous? Comment naviguer dans la complexité des questions liées à la
propriété intellectuelle? Quels seront les niveaux de décision?