Attaqué par Oracle, Google se rebiffe et l’accuse de mauvaise foi

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à Mountain View en Californie le 21 janvier 2010 (Photo : Justin Sullivan)

[05/10/2010 20:47:57] NEW YORK (AFP) Le groupe internet Google a officiellement répondu aux poursuites lancées en août par l’éditeur de logiciel Oracle pour violation de brevet, demandant à la justice de condamner un adversaire qu’il accuse d’être délibérément de mauvaise foi.

Dans un document déposé lundi devant un tribunal californien et mis en ligne, Google réclame non seulement que la plainte d’Oracle soit classée, mais aussi qu’Oracle soit condamné aux dépens. Il précise que le juge devrait statuer que les accusations d’Oracle sont invalidées par la “doctrine des mains sales”, c’est à dire que ces accusations sont lancées alors même que le plaignant les sait infondées.

Oracle, qui a bouclé en janvier l’acquisition de Sun Microsystems, l’inventeur du langage de programmation Java, demande à Google d’arrêter d’utiliser cette technologie et réclame le paiement de dommages et intérêts.

Dans sa réponse, Google rappelle notamment que Sun Microsystems avait annoncé en 2006 que Java deviendrait un code ouvert, et qu’il a progressivement livré ses codes libres de droit – mais à l’époque, fait valoir Google, “Sun a été très critiqué par la communauté des codes ouvert, y compris Oracle, pour son refus d’ouvrir totalement Java”.

“En février 2009, Oracle a réitéré sa position”, rappelle Google, mais “seulement deux mois plus tard, en avril 2009, Oracle a annoncé qu’il achèterait Sun” et “depuis lors, en contradiction directe avec ses actions et déclarations publiques, (…) Oracle et Sun ont ignoré les demandes” d’ouvrir leurs codes.

Google fait valoir en outre que le système ouvert Android permettait de travailler en langage Java, mais utilisait également des codes distincts qui n’empiètent pas sur la technologie acquise par Oracle.