Simon Fraser, sous-secrétaire d’Etat permanent et chef du service diplomatique au sein du ministère britannique des Affaires étrangères, a séjourné en Tunisie les 4 et 5 octobre 2010. A travers ses fonctions de Haut Conseiller en matière de politique étrangère au sein du gouvernement britannique, c’est surtout la vision –concise- du nouveau gouvernement du Royaume-Uni qu’il nous a livrée, au côté de l’ambassadeur, M. Chris O’Connor, à la Résidence de celui-ci.
Outre l’axe touristique aux indéniables avantages pour la Tunisie (en termes de visibilité, d’entrée de devises, etc.), la Grande-Bretagne continue à marquer son intérêt pour le secteur énergétique. Pour illustrer la position britannique de «number one» dans ce domaine, l’ambassadeur évoque, entre autres, la société British Gas et ses projets d’investissement qui pèsent pour 3 milliards de dollars en Tunisie ou la société International Power qui a répondu à l’appel d’offres pour la construction de la centrale de Bizerte (5 milliards de dollars de contrat).
Mais M. Fraser met surtout l’accent sur le développement souhaité des relations commerciales avec les économies émergentes, telle celle de la Tunisie (un ‘ensemble Maghreb’ constituerait un atout considérable pour drainer plus d’investissements). Les propos de l’ambassadeur précisent : «la création d’un pôle financier d’importance en Tunisie suscite de nombreux espoirs».
Le sous-secrétaire d’Etat a, dans ce sens, rencontré des responsables de la Banque centrale de Tunisie, du Conseil du marché financier (CMF)… Il est important pour lui d’être le reflet de la structuration du marché financier tunisien, et de susciter l’intérêt du secteur privé britannique afin d’être en mesure d’accompagner une éventuelle montée en puissance de la place tunisienne. Le nouvel ambassadeur de la Tunisie au Royaume-Uni, M. Hatem Attalah, sera son allié pour donner plus de visibilité à la destination Tunisie, et pas seulement en termes de tourisme !
Pour l’ambassadeur britannique, la nouvelle équipe de la Chambre de commerce mixte tuniso-britannique saura dynamiser les relations bilatérales, et l’apprentissage d’une 3ème langue dans l’enseignement sera le gage d’un engagement dans l’approfondissement de celles-ci.