Signature d’un vaste accord de libre-échange entre l’UE et la Corée du Sud

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ésident sud-coréen Lee Myung Bak accueilli le 4 octobre 2010 à Bruxelles par le roi Albert II, le premier ministre Yves Leterme et le Président du CE Herman Van Rompuy (Photo : Bruno Arnold)

[06/10/2010 09:26:11] BRUXELLES (AFP) L’Union européenne et la Corée du Sud ont signé mercredi à Bruxelles un accord bilatéral de libre-échange d’une ampleur sans précédent, le premier de ce type entre l’Europe et Asie.

L’accord, qui devrait s’appliquer à partir de juillet 2011, doit permettre la suppression de droits de douane. Pour les exportations de l’UE vers la Corée du Sud, cela représenterait 1,6 milliard d’euros par an.

Le texte prévoit aussi l’élimination de barrières non douanières, notamment certaines réglementations et normes pour le secteur automobile, les médicaments ou l’électronique grand public.

Le texte a été signé lors d’une cérémonie à Bruxelles par le ministre sud-coréen du commerce, Jong-Hoon Kim, le ministre belge du Commerce Steven Vanackere, dont le pays assure la présidence tournante de l’UE, et le commissaire européen au Commerce Karel De Gucht.

Cette signature est intervenue dans le cadre d’une réunion entre l’UE et la Corée du Sud, au lendemain de la clôture d’un sommet entre les principaux pays d’Asie et d’Europe à Bruxelles.

La négociation de l’accord avec la Corée du Sud a duré trois ans.

Il avait reçu le 16 septembre le feu vert des chefs d’Etats et de gouvernements de l’UE réunis à Bruxelles, mais doit encore être ratifié par le Parlement européen, avec un vote en première lecture prévu durant la session plénière du 18 au 21 octobre.

Les gouvernements de l’UE et les eurodéputés doivent notamment se mettre d’accord sur les modalités d’une “clause de sauvegarde” prévue dans le texte pour le secteur automobile.

Cette clause est censée répondre aux inquiétudes des constructeurs européens qui craignent une concurrence déloyale des petites voitures coréennes. Elle limiterait les remboursements de droits de douane en cas d’explosion des importations de voitures coréennes.

La Corée du Sud est le quatrième partenaire commercial de l’UE en dehors de l’Europe.

L’accord avec Séoul devrait ouvrir la voie à une série d’autres accords de libre échange avec des pays asiatiques.

L’UE négocie notamment depuis 2007 avec l’Inde et a entamé cette année des discussions avec Singapour et la Malaisie.

La Commission européenne a aussi dit cette semaine, en marge d’un sommet Europe-Asie à Bruxelles, qu’elle voulait lancer “dès que possible” des négociations avec le Vietnam.

Une source gouvernementale japonaise a pour sa part indiqué cette semaine que son pays souhaitait négocier “le plus tôt possible” un accord de libre échange avec l’UE.

Le Japon, grand concurrent de la Corée dans des secteurs comme l’automobile ou l’électronique, souhaiterait comme elle profiter d’un accès privilégié au marché européen.