112 golfeurs venus de 16 pays arabes participent à la 30ème session du Championnat arabe de golf qui se tient du 7 au 10 octobre 2010 à Hammamet dans le plus grand complexe golfique de Tunisie. Une édition qui fait la part belle aux jeunes et aux dames.
Au vu des premiers résultats, il est possible de constater que le niveau d’ensemble des participants des différents pays s’améliore. Les avancées techniques sont notables et cela fait plaisir à tout le monde. Alors que le président de la Fédération arabe de golf se réjouit de la qualité de la participation féminine et jeune, Khalil Ghariani, président de la Fédération tunisienne de golf (FTG), se félicite de l’engagement pris autour de ce sport qui suscite de plus en plus d’intérêt de la part des sportifs, des annonceurs et des investisseurs dans le monde arabe.
On oublie souvent de le mentionner, mais le golf dans certains pays arabes est un sport balbutiant. Des pays comme la Libye n’ont pas encore de parcours. L’Algérie, la Jordanie et le Liban ne possèdent qu’un parcours. Si aujourd’hui seulement 16 pays arabes misent sur ce sport, c’est bien mais ce n’est certainement pas assez. L’équipe de la Fédération arabe veut aller plus vite et plus loin. Elle planche sur des programmes pour établir des formations et des stages pour les entraîneurs, les arbitres et les golfeurs ainsi que sur l’organisation de compétitions régionales.
Même si le Championnat arabe tient sa trentième session, il n’en reste pas moins vrai que ce sport a davantage besoin de visibilité. Au delà des compétitions, le marché du golf est immense et son potentiel énorme. De façon plus régionale, les pays du Maghreb, particulièrement actifs en termes golfiques, sont la Tunisie et le Maroc. Ces deux destinations captent à peine un peu plus de 2% du marché. «C’est encore trop peu. Il y a un énorme potentiel, c’est à nous de trouver les complémentarités pour faire de notre région du monde une destination golfique à part entière», précise le Président de la FTG.
La Tunisie avec ses 10 golfs et le Maroc avec ses 22 golfs tentent timidement de capter une partie d’un gros «busines» qui ne cesse de progresser. La Tunisie golfique enregistre en moyenne, annuellement, 250.000 greenfees. Ces derniers représentent près de 70.000 golfeurs, soit 1,2% du marché européen destiné à l’export et représentant 2 millions de greens européens. L’objectif de la destination Tunisie dans les années à venir est d’atteindre 5% de parts de marché. Est-ce réalisable ? Sommes-nous à même de répondre à ce défi? Le jeu en vaut-il la chandelle ? La Tunisie peut-elle vraiment devenir une destination golfique ?
Pareilles questions –ou presque- et bien d’autres taraudent l’esprit du côté de la Fédération arabe de golf : Comment produire des champions ? Comment créer de la cohésion autour de ce sport ? Comment orchestrer les efforts pour donner le meilleur au golf ?
Il faut dire que, au cours de cette dernière décennie, de très nombreux parcours golfiques ont vu le jour dans certains pays du Moyen-Orient.
L’Egypte aussi mise fort sérieusement sur le golf en tant que vecteur de développement. Elle est en train de construire pas moins de huit parcours ces derniers temps. Il ne reste plus qu’à souhaiter au golf arabe un bon swing !
– Tous les articles sur