Les bébés présents sur le web de plus en plus tôt, même avant leur naissance

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évrier 2001 d’une échographie d’un foetus (Photo : Didier Pallages)

[11/10/2010 14:16:44] PARIS (AFP) Entre la mise en ligne des échographies prénatales et celles des photos de leur nourrisson, les parents laissent une “trace numérique” de leurs enfants dès leurs premiers mois voire même avant leur naissance pour près d’un quart d’entre eux, selon une étude publiée lundi.

L’entreprise de sécurité sur internet AVG a interrogé 2.200 mères de jeunes enfants, vivant aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis, au Canada, en Australie ou encore au Japon.

L’enquête montre que 81% des enfants de moins de deux ans ont déjà “une sorte de profil” ou d?empreinte numérique avec la mise en ligne de leurs photos : aux Etats-Unis, 92% des enfants sont présents sur le web avant deux ans contre 73% des enfants des cinq pays européens concernés par l?enquête.

Mais près d’un quart des enfants – 23% – entament leur “vie numérique” bien avant leur venue au monde, leurs parents publiant sur le web des échographies prénatales, grâce aux réseaux sociaux notamment.

Ce phénomène est encore plus courant au Canada et aux Etats-Unis où respectivement 37% et 34% des mères interrogées indiquent avoir mis leurs échographies sur le web. C’est le cas pour seulement 13% des mères en France, 14% en Italie, 15% en Allemagne et 14% au Japon.

L’enquête d’AVG indique également que 7% des bébés et des tout-petits disposent d?une adresse email personnelle et que 5% d’entre eux ont un profil sur un réseau social.

“Il est choquant de constater qu?actuellement une personne âgée de 30 ans a un historique internet remontant à 10 ou 15 ans tout au plus, alors qu?une grande majorité des enfants d?aujourd?hui auront déjà une empreinte on-line bien avant d?avoir atteint l?âge de deux ans, une présence qui continuera à s?étoffer tout au long de leur vie”, commente J.R. Smith, pdg d’AVG.

“La naissance numérique d?un enfant tend à coïncider de plus en plus avec sa date de naissance voire, dans bien des cas, à la précéder”, résume-t-il, appelant cependant les parents à la prudence en termes de “paramètres de confidentialité sur les réseaux sociaux et autres profils”.

M. Smith prévient notamment que “l?échange des photos de bébé et des données personnelles pourraient être partagées non seulement avec la famille et les amis, mais aussi avec le web tout entier”.