La banque franco-belge Dexia confirme des discussions avec la Banque Postale

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à l’entrée du siège de la banque, le 9 octobre 2008 à Bruxelles (Photo : John Thys)

[12/10/2010 07:34:37] BRUXELLES (AFP) La banque franco-belge Dexia a confirmé mardi avoir des discussions avec la Banque Postale française au sujet d’un rapprochement.

“On est dans des circonstances où en effet on discute ensemble”, a indiqué son administrateur délégué, Pierre Mariani, lors d’un point presse en marge de la présentation de la stratégie du groupe à horizon 2014.

“Je n’ai jamais fait mystère de mon intérêt pour diversifier les sources de funding (financement) du groupe”, a-t-il encore dit.

“S’il n’y a pas d’annonce, c’est que le travail se poursuit, et nous ferons une annonce quand ce travail aura abouti. Tout le reste à ce stade, ce sont des spéculations qui ne sont pas alimentées par des gens qui sont proches du projet”.

Une source proche du dossier avait confirmé fin septembre à l’AFP que les deux sociétés étudiaient la création d’une société commune qui financerait les collectivités locales. Un tel partenariat permettrait à Dexia d’améliorer ses conditions de refinancement.

Le PDG de La Poste française, Jean-Paul Bailly, avait déjà confirmé la semaine dernière avoir engagé une étude sur le financement des collectivités locales avec Dexia, précisant qu’il fallait en déterminer la “faisabilité” et la “pertinence”.

“La chose importante, c’est de diversifier nos sources de financement”, a indiqué de son côté Stefaan Decraane, responsable des activités bancaires de Dexia en Belgique.

“Chaque solution que nous pouvons avoir pour faciliter le financement en France serait bienvenue”, a-t-il ajouté, mais “c’est clair que nous devons discuter les conditions”.

Pierre Mariani a rappelé que l’idée d’un rapprochement entre les deux sociétés “n’est pas un élément très nouveau, c’est un projet qui a été déjà mentionné à plusieurs reprises par beaucoup de personnes dans le marché”.

“Simplement je considère aujourd’hui que nous sommes dans une situation où en effet un certain nombre d’éléments dans l’environnement de ce dossier ont bougé et où, certainement, il y a une occasion pour faire des progrès”, a-t-il conclu.