Le géant de l’électronique Foxconn rejette de nouvelles accusations sur les conditions de travail

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à Taipei (Photo : Sam Yeh)

[12/10/2010 12:44:33] TAIPEI (AFP) Le géant taïwanais de l’électronique Foxconn, mis en cause en Chine après une vague de suicides au printemps, a vivement réfuté mardi de nouvelles accusations publiées dans les médias chinois.

Foxconn “rejette avec force et catégoriquement les informations” rapportant les résultats d’une enquête par des chercheurs d’une quinzaine d’universités, selon lesquels le groupe surexploite ses salariés chinois en les forçant notamment à de nombreuses heures supplémentaires.

Le groupe s’est engagé à fournir “un environnement de travail sûr et positif” pour ses 937.000 employés en Chine, a-t-il ajouté dans un communiqué.

Le journal China Business News a rapporté vendredi que les employés du groupe effectuaient en moyenne 83,2 heures supplémentaires par mois, soit plus de deux fois plus que le maximum autorisé par la loi chinoise, selon les résultats de cette enquête diligentée auprès de 1.726 salariés chinois de Foxconn, à travers neuf sites.

Foxconn “oublierait” également de payer certaines heures supplémentaires, forcerait des étudiants stagiaires à travailler au-delà de la limite autorisée de huit heures par jour et fournirait des certificats médicaux falsifiés pour les salariés exposés à des substances dangereuses.

Le journal ne précisait pas de quand datait l’enquête.

Foxconn, premier fabricant mondial de composants électroniques, assemble notamment l’iPhone d’Apple et travaille également au service de marques comme Dell, Panasonic ou Nokia.

Au total, 13 salariés chinois de Foxconn et de l’un de ses sous-traitants se sont suicidés en 2010 en se jetant du toit d’immeubles, dont dix dans la ville de Shenzhen (sud), qui jouxte Hong Kong.

Après les révélations sur ces suicides en Chine, le groupe taïwanais avait annoncé en juin porter le salaire mensuel de 1.200 yuans (134 euros) à 2.000 yuans (224 euros), soit une augmentation de près de 70%.

Le fondateur de Foxconn, Terry Gou, avait affirmé qu’aucun des suicides n’était directement lié aux conditions de travail dans les usines chinoises du groupe et souligné que les autorités chinoises, qui ont ouvert une enquête, n’avaient retenu aucune charge contre lui.