ège de la Fed à Washington, le 4 mai 2008 (Photo : Karen Bleier) |
[12/10/2010 20:42:11] WASHINGTON (AFP) Les dirigeants de la banque centrale des Etats-Unis (Fed) se préparaient fin septembre à l’éventualité d’être contraints à prendre “sous peu” des mesures de soutien supplémentaires à l’économie américaine, révèlent les minutes de leur dernière réunion publiées mardi.
Le communiqué final de la réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) du 21 septembre notait que la banque centrale était prête à agir davantage “si nécessaire pour soutenir la reprise économique et faire revenir l’inflation” à un niveau convenable.
Selon les minutes de cette rencontre, “cette indication était conforme au sentiment des membres du Comité selon lequel” un nouvel assouplissement monétaire “pourrait être de circonstance sous peu, mais précisait également que toute décision à venir dépendrait” de l’évolution de la conjoncture et des perspectives économiques du pays.
“De nombreux participants à la rencontre ont fait remarquer” que de nouvelles mesures d’assouplissement pourraient s’imposer “si la croissance économique reste trop lente pour permettre” d’espérer une baisse raisonnable du chômage “ou si l’inflation continue d’être trop faible”, indique le document.
“Néanmoins, d’autres étaient d’avis qu’un assouplissement supplémentaire ne serait justifié que dans le cas où les perspectives de l’économie se détérioreraient ou en cas d’une hausse tangible des probabilités de déflation”, ajoute le compte-rendu.
ésident de la Réserve fédérale, Ben Bernanke le 2 septembre 2010 à Washington (Photo : Brendan Smialowski) |
Les minutes notent sur ce point que, “si l’inflation sous-jacente restait contenue”, les membres du Comité ne percevaient le 21 septembre “qu’une probabilité faible de déflation”.
Dans leurs discussions sur les moyens d’assouplir encore un peu plus la politique monétaire ultra-accommodante de la Fed, dont le taux directeur est quasi nul depuis la mi-décembre 2008, les participants à la réunion du 21 septembre ont “mis l’accent essentiellement sur de nouveaux rachats de titres du Trésor à long terme et sur des mesures éventuelles permettant d’influencer les attentes d’inflation”.
Ce dernier point est une nouveauté. L’idée, indiquent les minutes, est que, dans les circonstances actuelles, une baisse des attentes d’inflation à court terme entraînerait une hausse des taux d’intérêts réels à court terme. A l’inverse, “une hausse des attentes d’inflation abaisserait les taux d’intérêts réels à court terme et stimulerait l’écononomie”.
Le compte-rendu de la réunion indique que les dirigeants de la Fed ont discuté dans cette optique de la possibilité de se doter d’un objectif de croissance du PIB ou de “fournir davantage d’informations” sur les niveaux d’inflation que la Fed juge conformes à son double mandat, qui est d’assurer le plein emploi et la stabilité des prix.
Un nouveau programme de rachat d’obligations du Trésor américain à long terme devrait permettre, lui, de maintenir les taux d’intérêts à long terme au niveau extrêmement bas auquel ils évoluent actuellement.