étroliers bloqués face aux terminausx de Lavéra et Fos-sur-Mer, près de Marseille, le 1er octobre 2010 (Photo : Vincent Beaume) |
[13/10/2010 09:22:30] PARIS (AFP) L’industrie chimique française estime avoir déjà perdu 550 millions d’euros de chiffre d’affaires à cause du blocage des terminaux de Fos-sur-Mer et Lavera (Bouches-du-Rhône) depuis fin septembre, selon un communiqué de la fédération professionnelle UIC diffusé mercredi.
“Au total, le préjudice se traduit déjà par une perte de chiffre d?affaires de 550 millions d’euros, dont 300 millions à l’exportation, soit l?équivalent du travail de 1.150 personnes dans la chimie en France pendant un an”, affirme l’Union des industries chimiques.
“Selon les secteurs (pétrochimie, chimie fine, chimie de spécialités), les baisses de production et de chiffre d?affaires peuvent atteindre 50%”, ajoute la fédération, soulignant que cela arrive à un moment où l’industrie chimique en France “est encore en convalescence” après la crise économique.
Les agents des terminaux pétroliers de Fos-Lavera ont entamé le 27 septembre un mouvement de grève, à l’appel d’un syndicat CGT des agents du Grand port maritime de Marseille (GPMM), pour protester contre la mise sur pied d’une filiale pour gérer ces terminaux dans le cadre de la réforme portuaire.
Or le port de Marseille “représente à lui seul 10% des exportations de produits chimiques de la France (25 à 30% des exportations hors de la communauté européenne)”, selon l’UIC.
En conséquence du blocage, les exportations sont soit bloquées soit reportées sur des ports étrangers, comme ceux de Barcelone, Gênes ou de la mer du Nord, mais “avec des surcoûts importants”, indique le communiqué.
La France est le 2e producteur chimique européen et le 5e mondial, avec un chiffre d’affaires de 67,6 milliards d’euros en 2009.