ïde Nao de la société française Aldebaran Robotics, présenté à Tokyo le 13 octobre 2010 (Photo : Yoshikazu Tsuno) |
[13/10/2010 11:37:23] TOKYO (AFP) La prestigieuse Université de Tokyo a annoncé mercredi l’acquisition d’une trentaine d’exemplaires du petit robot humanoïde Nao de la société française Aldebaran Robotics, afin de l’utiliser comme plate-forme pour diverses recherches.
Bien que le Japon soit considéré comme le royaume des robots, Nao répond à des besoins qui ne sont pas satisfaits par les créatures locales, selon Bruno Maisonnier, PDG d’Aldebaran Robotics.
“Entre les robots très sophistiqués mais financièrement inaccessibles et les robots ludiques peu performants mais abordables, il n’y a plus que Nao qui permette d’effectuer des recherches à un prix raisonnable” depuis l’arrêt des développements du chien robotique Aibo et du robot humanoïde QRio de Sony, a-t-il assuré lors d’une conférence de presse dans les locaux de l’ambassade de France à Tokyo .
L’Université de Tokyo a adopté 30 Nao que se partageront plusieurs laboratoires, dans le cadre d’un programme éducatif proposé par Aldebaran et qui permet aux établissements universitaires d’acquérir ces outils à tarif préférentiel.
“Les exigences fortes des Japonais, nous les avons prises en compte dès le départ pour créer Nao”, a souligné M. Maisonnier.
Nao, un semi-androïde d’une soixantaine de centimètres de haut, à tête de martien et trois doigts à chaque main, souffre cependant encore de faiblesses pour atteindre le niveau de QRio, a reconnu le professeur Yoshihiko Nakamura.
“Nous allons utiliser ce robot à plusieurs fins, pour les études des mouvements, de la communication entre les hommes et les robots”, a précisé ce chercheur réputé.
“Nao est doté de nombreuses capacités d’interaction, mais l’important est désormais de développer des applications sur cette base”, a ajouté M. Maisonnier
“Le principal moteur des développements robotiques n’est autre que la préoccupation démographique, particulièrement au Japon, et le vieillissement de la population entraine la nécessité de trouver des solutions pour accompagner les personnes”, a-t-il argué.
Et d’ajouter: “il est aujourd’hui très important d’effectuer des recherches sur les robots et de former des roboticiens, il y a de très nombreux emplois à la clef”.