ésultats de son groupe, à Paris le 27 juillet 2010. (Photo : Eric Piermont) |
[13/10/2010 18:25:32] PARIS (AFP) Le groupe français LVMH va ouvrir jeudi le bal des publications pour le luxe, avec des ventes au troisième trimestre qui devraient confirmer la forte reprise observée depuis début janvier dans le secteur, accompagnée d’une envolée des titres.
Le numéro un mondial du luxe (Vuitton, Givenchy, Ruinart, Moët et Chandon, Dom Perignon, Parfums Dior, Guerlain, etc) devrait publier un chiffre d’affaires autour de 4,8 milliards d’euros en croissance de 10 à 12% en données comparables (entre 17 et 19% en publié), selon les analystes.
Ces chiffres sont en léger retrait par rapport aux deux premiers trimestres de 2010 (respectivement +13% et + 15% en données comparables), en raison d’une base de comparaison moins favorable, soulignent les analystes d’Aurel et de la Deutsche Bank.
En 2009, les ventes avaient reculé de 7% au premier comme au deuxième trimestre, contre un retrait de 3% au troisième.
Sur les neuf premiers mois de 2010, les ventes devraient se situer autour de 14 milliards d’euros, en hausse de 13% en données comparables (16% à 19% en publié).
Fin juillet, le groupe dirigé par Bernard Arnault avait annoncé un bond de 53% de son bénéfice net et de 33% de son résultat opérationnel sur les six premiers mois de l’année.
és de Louis Vuitton à l’usine d’Asnières-sur-Seine, le 27 mai 2010 (Photo : Miguel Medina) |
Les ventes quant à elles affichaient une croissance de 16% à 9 milliards, grâce à la mode et la maroquinerie emmenés par Louis Vuitton mais aussi dans les secteurs du champagne et des montres qui avaient particulièrement souffert en 2009.
Cet été, M. Arnault s’était déclaré “très confiant pour le second semestre”, sans donner de prévisions. Fin septembre, le directeur général délégué du groupe Antonio Belloni a parlé d’un second semestre “solide”.
Selon les analystes, la division mode et maroquinerie et surtout Vuitton, devrait encore tirer au troisième trimestre les ventes du groupe.
Tous les marchés du luxe, l’Europe, les Etats-Unis, les pays émergents et surtout le nouvel eldorado chinois en tête, sont au vert, sauf le Japon, qui reste en retrait, selon Aurel.
Autant de bonnes nouvelles pour le titre LVMH qui a grimpé de 40,2% depuis le 1er janvier à 110,35 euros. Et il n’est pas le seul.
Le groupe de luxe et de distribution PPR (Gucci, YSL, Fnac, Conforama etc) a vu son action monter de plus de 36%, comme celle du groupe suisse Richemont (Cartier etc). L’action du Britannique Burberry a pris 70%.
é de Louis Vuitton à l’usine d’Asnières-sur-Seine, le 27 mai 2010 (Photo : Miguel Medina) |
Celle d’Hermès a presque doublé (+91,6%), clôturant à un nouveau niveau record de 179,35 mercredi (181,75 euros en séance). Le président du conseil de surveillance d’Hermès a saisi l’opportunité il y a quelques jours pour céder environ 24.500 titres et empocher 4,1 millions d’euros. La valorisation de cette maison dépasse à présent même PPR à 18,9 milliards d’euros contre 15 milliards d’euros.
Non seulement la croissance de ces valeurs ne semble pas près de s’arrêter mais, “à moins d’investir directement sur des valeurs asiatiques, c’est une autre manière d’avoir accès à la croissance en provenance de la clientèle asiatique”, déclare à l’AFP Erwan Rambourg, analyste chez HSBC pour expliquer cet emballement.
De plus, ajoute-t-il, “à la forte croissance en Chine continentale et à Hong Kong s’ajoutent des flots de touristes chinois, japonais et aussi un peu d’Américains qui viennent soutenir les ventes en Europe”, marché traditionnel du luxe.
En août déjà, HSBC affirmait dans une étude qu’il n’était pas trop tard pour acheter des actions dans le luxe, car peu de secteurs pouvaient offrir une croissance de leurs ventes estimée à 7,5% en 2011.