Selon des informations en notre disposition, les responsables de Thomas Cook UK voudraient imposer unilatéralement une ristourne aux hôteliers tunisiens.
Cette ristourne s’élèverait à 5% sur les factures des mois d’août et septembre 2010, et ce sans aucun accord au préalable. Et pour faire valoir son idée, le TO anglais a mis en avant “une saison difficile“. Une procédure que des gens de la profession trouvent «choquante et totalement inacceptable».
Du coup, il semblerait qu’un front du refus soit en train de se constituer, d’autant plus que d’aucuns estiment même qu’il s’agit d’une «dangereuse dérive», et appellent en conséquence à «engager des poursuites judiciaires» à l’encontre du voyagiste anglais.
A ce jour, aucun document officiel et écrit n’a soutenu cette démarche. «Toute cette dérive est en train d’être faite impunément, sans aucune démarche légale!».
Alerté par cette pratique, un hôtelier souligne : «Même si je n’ai aucune relation commerciale avec Thomas Cook UK dans mes hôtels, je me joins à vous et partage totalement votre point de vue, car en cas d’acceptation (ça sera sincèrement la honte pour la destination), je crains personnellement l’effet de contagion et ça sera sans doute la même demande pour les autres TO du groupe et là, je serais par contre concerné et de quelle manière!».
Même son de cloche de la part d’un autre professionnel : «… Il ne faut en aucun cas accepter ce genre de dérive dangereuse et scandaleuse… Ces mastodontes anglais pensent être en position dominante et pouvoir tout décider à n’importe quel moment, selon leur humeur et sans autorisation préalable de l’hôtelier».
Il va plus loin pour dire qu’“On n’est plus là dans une relation de partenariat mais une relation du fait accompli où nous devons nous incliner face au plus fort. Il faut impérativement refuser en bloc ce genre de méthode et faire preuve de solidarité, car si nous acceptons cela pour l’Angleterre, on doit se préparer l’année prochaine pour l’Allemagne, la France et tous les autres marchés…».
Cependant, la bataille est loin d’être gagnée, puisque certains professionnels se sentent «incapables d’affronter Thomas Cook». Mais selon une source bien informée, il n’y a pas à avoir peur car, rappelle-t-elle, «… lorsque TC a racheté les grands TO (Oger tours, Jet tours…) ainsi qu’au moment de la fusion avec My Travel, aucun dividende (ni intérêt) ne fut distribué aux hôtels».
On rappelle également que des hôtels en Turquie et aux Caraïbes ont refusé cette ristourne avec succès, ce qui a poussé Thomas Cook à faire marche arrière.
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