L’Opep se réunit pour confirmer ses quotas de production de pétrole

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étrole, au siège à Vienne (Photo : Barbara Gindl)

[14/10/2010 05:33:42] VIENNE (AFP) L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se réunit jeudi à Vienne pour sa traditionnelle conférence d’automne, qui devrait déboucher, sauf surprise, sur le maintien des quotas de production, le prix du brut étant jugé satisfaisant par la plupart des membres du cartel.

Certains Etats, comme la Libye, souhaitent que cette décision soit assortie d’un appel à plus de discipline pour le “respect” des plafonds de production que l’organisation s’est elle-même imposée.

L’Opep, qui réunit 12 pays et extrait 35% à 40% du pétrole mondial, devrait reconduire pour la sixième fois son niveau d’offre de brut, fixé à 24,84 millions de barils par jour (mbj) depuis le 1er janvier 2009. Un “consensus” est d’ores et déjà acquis sur ce sujet, a assuré mercredi le ministre équatorien du Pétrole, Wilson Pastor-Morris.

La plupart de ses membres, menés par l’Arabie saoudite, premier producteur du cartel, et l’Equateur, qui en assure la présidence en cette année de son cinquantième anniversaire, jugent que les cours de l’or noir sont satisfaisants.

Après avoir flambé jusqu’à dépasser 147 dollars en juillet 2008, le prix du baril s’était effondré avec la crise mondiale, frôlant les 32 dollars en décembre de la même année. C’est alors que l’Opep avait décidé de resserrer drastiquement les robinets, pour faire remonter les cours.

Depuis un an, le prix du brut est relativement stable, dans une fourchette comprise entre 70 et 80 dollars, voire un peu plus comme ces derniers jours, un niveau considéré à la fois compatible avec la reprise de l’économie mondiale et avec la nécessité de favoriser de nouveaux investissements.

Mais, alors que le dollar baisse, certains pays, comme le Venezuela ou la Libye, ont exprimé le souhait de voir les prix grimper encore, jusqu’à 90 ou 100 dollars.

Pour cela, le chef de la délégation libyenne, Chokri Ghanem, s’est dit favorable à un meilleur respect des quotas.

Car, la discipline s’est progressivement effritée depuis l’instauration des quotas actuels et plusieurs pays ont laissé filer leur offre, à tel point que les membres de l’Opep n’appliquaient plus qu’à 54% en septembre les baisses de la production qu’ils s’étaient eux-mêmes imposées, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).