à Budapest, le 19 janvier 2007 (Photo : Ferenc Isza) |
[15/10/2010 07:14:21] FRANCFORT (Allemagne) (AFP) La Banque centrale européenne (BCE) doit poursuivre son abandon progressif de mesures anti-crise même si la situation de certaines banques de la zone euro demeure difficile, a estimé son économiste en chef dans un entretien au Handelsblatt paru vendredi.
“Nous ne pouvons pas faire dépendre des problèmes de quelques banques le retrait progressif des mesures non conventionnelles”, a déclaré Jürgen Stark.
“Ces banques ou groupes de banques ne doivent pas compter sur la BCE pour couvrir leurs besoins de refinancement”, a insisté l’économiste, renvoyant la responsabilité aux Etats membres, qui doivent “trouver des solutions” pour leurs instituts respectifs.
La BCE prête des liquidités aux banques installées en zone euro à taux fixe et à volume illimité, deux conditions généreuses spécialement activées pendant la crise financière, pour permettre le financement des instituts qui ne parvenaient plus à emprunter sur les marchés.
La crise financière s’estompe mais certains établissements, notamment grecs, espagnols, portugais ou irlandais, ont toujours du mal à convaincre les marchés et ainsi dépendent toujours du soutien de la BCE.
Par ailleurs, cette dernière intervient également sur le marché des obligations publiques de la zone euro, mais ses achats hebdomadaires ont considérablement diminué par rapport au début du programme au printemps. “Nous continuerons (ces achats) tant que nous le jugerons nécessaire”, a rappelé M. Stark.
Depuis quelques mois, certains responsables de la BCE, comme le président de la Bundesbank, Axel Weber, se montrent de plus en plus impatients de voir l’institution monétaire abandonner son dispositif anti-crise. Celui-ci a été pour l’instant prolongé jusqu’en janvier 2011.
“Notre objectif est de revenir à un cadre opérationnel que nous avions avant la crise. Certes, nous n’y sommes pas encore”, a résumé M. Stark.