Pour s’informer sur la situation économique en Tunisie, pour assister à un colloque économique, pour tout ce qui est lié à l’économie en Tunisie, si vous n’êtes pas francophones, vous aller chercher ailleurs ! C’est comme ça et ce n’est la faute à personne ! Notre économie parle français et exclusivement français, travaille en français et exclusivement en français, compte, analyse, prospecte, fait sa promotion, bref, tout est en français.
Bien évidement l’information économique suit. Les efforts méritoires de WMC de préparer un site d’information économique en arabe sont à souligner. Cependant, d’abord une hirondelle ne fait pas le printemps toute seule, et puis, espérons que WMC arabe arrivera à intéresser les acteurs économiques qui sont tous originaires de Brest et francophone bilingue totalement, comme il se doit !
Mais pourquoi on en est là ?!
A notre connaissance et bien que l’anglais soit aujourd’hui la langue des affaires de par le monde, ceci n’oblige ni les uns ni les autres à utiliser une autre langue que leur langue nationale au moins pour leur publicité et leur communication avec les consommateurs de leur pays.
Nous sommes, à cause de l’état de francophonie infantile que nous subissons, classés par les plus grands acteurs mondiaux en appendice de la France. Ainsi en est-t-il de notre localisation géographique sur les ordinateurs, de notre rattachement à la représentation française des plus grandes marques mondiales qui délèguent notre gestion à leurs bureaux de «Afrique et Moyen-Orient» ! Les fabricants de téléphones mobiles qui programment des langues aussi bizarres que le sanscrit sur leurs machines et qui programment l’arabe pour le marché du Golfe, nous vendent des appareils qui ne programment pas notre langue ! Pauvre de nos sous !
Je n’ai rien contre la langue de Molière que je suis en train d’utiliser comme tout un chacun dans ce vaste monde mais pardi ! Je ne suis pas Français et j’aimerais bien que mes enfants respirent, rêvent, mangent et lisent en arabe, leur langue maternelle et théoriquement la langue de leurs couches bébé (ce n’est pas le cas, elles sont toutes nommées en français) de leurs yaourts (ce n’est pas le cas, ils se nomment tous en français), de leurs biscuits (ce n’est pas le cas, ils sont tous nommés en français).
Le problème n’est évidement pas exclusivement économique, et le problème n’est pas non plus lié à quelques faiblesses de la langue arabe par ailleurs utilisée dans tous les domaines par des gens qui s’y investissent ! Le problème est en nous et uniquement en nous car nous n’avons jamais voulu faire l’effort nécessaire de compléter le processus d’indépendance que nos martyrs ont initié…
A bon entendeur salut, comme disent les Français de souche!