à Budapest le 15 août 2010 (Photo : Daniel Mihailescu) |
[17/10/2010 10:55:20] ROUEN (AFP) Jamais la France n’a été championne olympique ou du monde d’un relais et après avoir rêvé en vain pendant trois ans avec le prestigieux 4×100 m libre messieurs, l’espoir renaît avec le 4×200 m libre, qui attise cette année les convoitises chez les Bleus.
“S’il y a un 4×200 compétent et que j’ai la chance d’en faire partie, je prendrai part au jeu et je me donnerai à 200% pour le relais”, affirme lors du meeting de Rouen, Fabien Gilot, qui a fait ses classes sur 200 m libre avant de ne vivre que pour le 100 m libre.
L’été dernier, lors des Championnats d’Europe en grand bassin à Budapest, le relais 4×200 m est monté sur la troisième marche du podium avec la promesse de pouvoir faire beaucoup mieux. A la barre, il y avait le jeune Yannick Agnel (18 ans), annoncé comme la future star de la natation française et qui excelle sur la distance.
A ses côtés, le polyvalent Jérémy Stravius (22 ans), Clément Lefert et Antton Haramboure.
“J’adore nager le 200 m ! J’ai des points techniques que je peux encore travailler. Ca fera un beau résultat à la fin, je pense”, avance Stravius, vice-champion d’Europe 2010 sur 100 m dos, qui s’attend à un 200 m de très haute qualité cette année.
“Je pense qu’on aura des surprises. Il y aura beaucoup plus de monde sur 200 m qu’on ne croit. Il y a les crawleurs, ceux qui ne passent pas, qui ont intérêt à se mettre sur 200 m !”, souligne-t-il.
Reste que la course nécessite beaucoup de fraîcheur et que les sprinteurs sont alignés sur plusieurs courses en compétitions.
“Le planning est parfois compliqué sur une semaine entre 50, 100, 200, 4×100, 4×200 et 4×100 4 nages. Si tu fais tous les tours, ça fait beaucoup de courses. Il y en a très peu qui sont capables d’aligner beaucoup de courses”, pointe Gilot.
Malgré cela, les appétits se sont ouverts. Y compris pour le champion olympique du 100 m nage libre, Alain Bernard, qui va faire une sortie ou deux sur la distance lors de ce premier trimestre.
“Je ne me suis pas du tout imaginé dans ce relais à cette époque-là (à Budapest). Peut-être plus tard. On verra ce que l’avenir nous réserve”, dit un Bernard toujours prudent, qui a toujours à coeur de réussir sur le relais 4×100 m.
Bernard, tout comme Gilot, a pris part depuis trois ans aux campagnes du 4×100. Aux JO-2008 où les Français ont fini deuxièmes, aux Mondiaux-2009 où ils ont terminé troisièmes et aux Euros-2010 où ils échoué deuxièmes.
“Le 4×100 a été un peu trop surmédiatisé à certains moments parce qu’il n’y avait rien d’autre à ce mettre sous la dent. Il faut oublier un peu le 4×100 et le laisser vivre. Il y a d’autres relais qui commencent à être très performants”, souligne Gilot.
En août à Budapest, le relais 4×100 m 4 nages a été sacré champion d’Europe. De quoi rêver encore.