Selon un accord signé le 15 octobre 2010 à Tunis, la Banque européenne d’investissement (BEI) a octroyé à la Tunisie un crédit de 185 millions d’euros (plus de 350 millions DT) pour le développement du transport d’électricité. Le 9ème projet de la STEG ainsi financé vise l’optimisation de la sûreté de l’approvisionnement en électricité à travers la réalisation de 660 km de lignes haute tension (aériennes et câbles souterrains) et à la construction de postes blindés et de transformateurs. Il concerne également la finalisation du réseau principal de transport d’électricité à 400 KV à l’échelle régionale entre la Tunisie et l’Algérie.
Rapporté par les agences de presse française et tunisienne, cet accord s’inscrit dans le cadre de la Facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat (FEMIP), et constitue «l’aboutissement d’un travail de coopération exceptionnel entre l’Europe à travers la BEI et le gouvernement tunisien pour accroître le transport de l’électricité», selon le vice-président de l’institution de financement, Philippe de Fontaine Vive. Trois années sont prévues pour la réalisation de ce projet dont le coût total est de 810 millions de dinars. Le financement restant est assuré par la Banque islamique de développement (BID) pour 205 millions d’euros (près de 390 millions DT) et différents bailleurs de fonds (70 millions de dinars).
Outre cet accord signé avec Othman Ben Arfa, pdg de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG), M. De Fontaine Vive a signifié l’autorisation par le Conseil d’administration de la BEI d’un financement supplémentaire d’un montant de 194 millions d’euros (plus de 365 millions DT) pour l’extension des capacités de production de la centrale électrique de Sousse.
Dans le cadre de la volonté d’obtenir un ‘Statut Avancé’ avec l’Union européenne, «ces deux événements montrent à quel point la Tunisie s’est mise dans l’objectif de l’intégration économique globale avec l’UE, dans les mêmes priorités économiques», a-t-il encore jugé.
Rappelons que la Tunisie est largement soutenue par son institution : entre 2002 et 2009, 3,7 milliards d’euros de financements ont été déployés. Pour 2010, le vice-président de la BEI a estimé que l’évolution de cette coopération bilatérale atteindra presque le milliard de dinars (près de 500 millions d’euros).