ès le 19 octobre 2010 (Photo : Jean-Pierre Muller) |
[19/10/2010 16:47:34] PARIS (AFP) L?activité des entreprises de travaux publics est fortement touchée suite aux blocage des raffineries et les artisans du bâtiment commencent à souffrir des effets de la grève.
Patrick Bernasconi, président de la Fédération nationale des Travaux publics (FNTP), s’est inquiété mardi, dans un communiqué, “de la paralysie progressive de l?activité des entreprises du secteur, suite aux blocages des raffineries” et “redoute que cette situation mette en danger des entreprises déjà fragilisées par deux années de crise”.
Pour la FNTP, “les entreprises de travaux publics qui construisent les routes ont été les premières touchées, car elles utilisent du bitume produit exclusivement en raffineries”. Or “l?autonomie d?une raffinerie pour le bitume est d?une seule journée”.
“Pour l?ensemble des entreprises de travaux publics, la pénurie de gasoil empêche les camions d?acheminer les matériaux nécessaires à la réalisation des ouvrages et les collaborateurs des entreprises d?accéder aux 6.000 chantiers en cours”, souligne la FNTP qui annonce “des mesures de chômage technique” non chiffrées.
A titre exceptionnel, la FNTP “a demandé au ministre de l?Economie et au secrétaire d?Etat aux Transports, l?autorisation pour les entreprises de Travaux Publics d?utiliser leurs réserves de fuel détaxé (utilisé pour les engins de chantier) pour pallier l?impossibilité de se fournir en gasoil, et ainsi assurer notamment l?acheminement des matériaux de chantier et les déplacements des collaborateurs”.
De son côté, Patrick Liébus, président de la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (Capeb), a déclaré à l’AFP que “l’artisanat du bâtiment commence à souffrir des effets de la grève”.
“L’économie de proximité va être bloquée au moment où il y avait un frémissement de reprise économique”, a souligné le président de la Capeb.
Pour le président de la Capeb, “si les transporteurs routiers bloquent les routes, on va vraiment avoir des problèmes”.
M. Liébus a indiqué qu’il avait du, durant le week-end, se rendre dans cinq stations-service différentes pour faire le plein de gasoil des sept véhicules de son entreprise de Bourg-en-Bresse (Ain).