Grèves : le Medef “inquiet”, souhaite que le climat “s’apaise au plus vite”

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ésidente du Medef Laurence Parisot au siège de l’organisation patronale à Paris le 19 octobre 2010 (Photo : Eric Piermont)

[19/10/2010 17:17:59] PARIS (AFP) Le Medef est “inquiet” des blocages causés par les grèves, a souligné mardi sa présidente, Laurence Parisot, appelant à l’apaisement “au plus vite” de la situation, qui pourrait dans le cas contraire, devenir “catastrophique” pour certaines petites entreprises.

Pressée de dire, lors de sa conférence mensuelle, si le Medef ressentait un blocage de l’économie, Mme Parisot a répondu: “oui, nous sommes inquiets”. Certains membres du conseil de l’exécutif de l’organisation patronale “ont signalé des perturbations sensibles dans leur secteur d’activité, c’est vrai dans les secteurs du bâtiment, des travaux publics, de la chimie”, a-t-elle ajouté.

La patronne du Medef s’est même dite “très inquiète et sensible à ce qui peut se passer pour des petites entreprises qu’un rien peut fragiliser”. “Le secteur des transports par exemple a été l’un des plus touchés par la crise, la gêne occasionnée par le blocage de dépôts d’essence peut être tout à fait catastrophique pour certains transporteurs”, a-t-elle estimé.

“Ce que nous demandons avant tout, c’est que le climat s’apaise le plus vite possible”, a aussi dit Mme Parisot.

A la question de savoir à qui elle demandait cet apaisement, la présidente du Medef a rétorqué: “A tout le monde”.

Interrogée sur les réquisitions décidées par les pouvoirs publics dans certaines entreprises, elle a jugé que “dans ces moments là, il faut agir en respectant totalement les grands principes de notre démocratie”, le droit de grève et “le respect de l’ordre public”.

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ège du Medef à Paris le 19 octobre 2010 (Photo : Eric Piermont)

“C’est à cette condition que nous gênerons le moins possible le fonctionnement de l’économie, mais il est vrai que quand nous avons des enjeux de compétitivité à l’intérieur de l’Europe ou face au reste du monde, nous ne pouvons pas longtemps nous permettre de grandes perturbations”, a-t-elle estimé.

Invitée à commenter l’attitude des syndicats, la présidente du Medef s’est bornée à noter que “Bernard van Craeynest a estimé ce matin qu’il y avait des dérapages et qu’on était peut-être sur le point de basculer dans autre chose. La position de la CFE-CGC est responsable et courageuse”.

Elle a aussi précisé qu'”il y aura un agenda social après ce moment difficile sur les retraites” mais jugé qu'”il est trop tôt pour en parler” et que “les initiatives viendront des partenaires sociaux eux-mêmes”.

Sur l’emploi des jeunes, Mme Parisot a affirmé que le Medef était “disponible, prêt et volontaire pour une grande discussion sur le sujet” et qu'”il y a des choses à faire” avec comme “priorité” la situation des “15-25 ans sans qualification”.

Elle a cependant posé “une condition -qui n’est pas un préalable-: que l’Education nationale soit associée à la réflexion”.