C’est une Sud-Africaine, Renosi Mokate, responsable de la Banque centrale
sud-africaine, qui rejoindra le conseil d’administration de la
Banque mondiale,
le 1er novembre 2010. Elle représentera bien sur son pays, la puissance
économique du continent, mais elle représentera aussi les deux plus grands
producteurs de pétrole d’Afrique sub-saharienne : l’Angola et le Nigeria.
Ainsi l’Afrique disposera d’un troisième siège sur les 25 que compte le Conseil
d’administration de la BM.
Toutefois, il n’y a pas de quoi ébranler la suprématie des pays riches dans
l’immédiat, puisque le Conseil d’administration de l’institution fondée en 1945,
et dont le siège se trouve à Washington, reste dominé par les puissances
occidentales.
L’Europe, à elle seule, compte huit sièges sur les vingt-quatre actuels. Mais
les pays européens sont appelés à réduire leur présence dans le cadre de la
réforme de la Banque.
Avec la création de ce vingt-cinquième siège, les pays en développement
disposeront désormais d’une majorité au Conseil d’administration, même s’ils
resteront minoritaires en termes de droits de vote.
L’objectif de la Banque mondiale reste de porter à 50% le pouvoir électoral de
ces pays. Les pays en développement sont, bien sûr, les premiers bénéficiaires
de l’aide de la Banque mondiale et sont donc appelés à faire davantage entendre
leur voix pour mener à bien des projets plus adaptés et utiliser de manière plus
efficace les fonds qui leur sont destinés