Molex : l’Etat français va s’associer à une plainte contre le groupe américain

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é de l’Industrie, Christian Estrosi préside le Comité de suivi Molex, le 21 octobre 2010, à Toulouse. (Photo : Eric Cabanis)

[24/10/2010 13:29:16] PARIS (AFP) L’Etat français va s’associer à une plainte contre l’équipement automobile américain Molex pour le forcer à poursuivre le financement du plan social de son usine française fermée en 2009 après 11 mois de conflit, a indiqué dimanche le ministère de l’Industrie.

Molex a annoncé récemment qu’il allait cesser de financer le plan social de fermeture de l’usine tant que les plaintes aux prud’hommes de 188 des 283 salariés de l’usine de connectique automobile de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), fermée en octobre 2009, n’étaient pas retirées.

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és de Molex, le 16 octobre 2010 à Toulouse (Photo : Eric Cabanis)

Dix-neuf représentants du personnel, licenciés six mois plus tard que le reste des 283 salariés de l’usine, et encore en congé de reclassement jusqu’en janvier 2011, sont les principales victimes de cette décision.

Le ministre de l?Industrie, Christian Estrosi, “a décidé de demander au liquidateur de procéder (…) à un recours en responsabilité pour insuffisance d?actifs contre Molex, et s’est engagé (…) à ce que l?État appuie cette démarche du liquidateur devant le juge”, a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère, confirmant une information du Parisien.

M. Estrosi avait annoncé jeudi vouloir “mettre Molex sous pression (…) pour qu’il paie les sommes dues”, relevant que Molex-US avait un comportement “qui n’est pas conforme au droit français”.

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é de l’Industrie, Christian Estrosi (G), et le représentant des salariés de Molex, Denis Parise, le 21 octobre 2010 à Toulouse (Photo : Eric Cabanis)

Le ministre avait indiqué qu’un recours en responsabilité pour insuffisance d’actif serait déposé contre Molex par le liquidateur judiciaire de l’entreprise qui doit être nommé mardi.

Il s’était engagé à ce que l’Etat règle les sommes dues aux anciens salariés de l’usine de Villemur, conformément au plan social.

L’ex-secrétaire CGT du comité d’entreprise de Molex, Denis Parise, avait de son côté déploré une procédure civile et non pénale, soulignant que la démarche prendrait plus de deux ans.

Dans un contexte de désindustrialisation, Molex est devenu un symbole de ces entreprises jugées rentables et viables, mais sacrifiées sur décision étrangère au nom d’une logique financière globale échappant au personnel.