C’est authentique, de la pure vérité. Une jeune fille travaillant chez un opérateur dans le textile avait le niveau de 7ème année de base. Au bout de deux ans, elle se présente chez son patron et lui dit qu’elle va s’inscrire dans un centre de formation parce qu’elle veut devenir un chef d’atelier. Il lui répond qu’elle n’a pas le niveau requis et là elle lui sort un certificat de scolarité attestant qu’elle a atteint la 9ème année de base. Estomaqué, le patron lui demande d’où elle a eu le certificat et comment elle l’a eu, puisque physiquement, elle n’a pas quitté l’usine. La réponse fuse, elle a tout bonnement «acheté» le certificat de scolarité, elle n’avait pas besoin de suivre les cours régulièrement ou d’y être présente. Le monsieur interroge quelques centres de formation sur le taux d’inscrits en provenance des écoles libres et on lui répond : «entre 10 et 15%».
L’opérateur scandalisé s’exclame: «Encore heureux que mon ouvrière se soit arrêtée à la 9ème, elle aurait pu avoir le niveau de la deuxième année secondaire ‘’sattar rabbi…’’ et devenir une technicienne supérieure… Finalement le niveau n’est pas très cher, pour quelques centaines de dinars à l’année, on en a».
Et il continue: «comment pouvons-nous accorder notre confiance à des diplômés qui n’en sont pas réellement et des niveaux d’études que l’on peut acheter».
D’après ce même opérateur, un directeur d’une institution scolaire publique a été muté parce qu’il a été sévère quant au passage de classe de la 6ème année primaire à la 7ème année de base. Apparemment, les élèves devaient être plus nombreux à réussir, ce n’est pas le niveau réel qui est déterminant, ou le mérite, il faut simplement faire du chiffre, c’est le chiffre qui compte…