Manque de carburants : des usines agroalimentaires menacées de fermeture

photo_1288027256382-1-1.jpg
ès de Nantes, le 25 cotobre 2010 (Photo : Frank Perry)

[25/10/2010 17:21:53] PARIS (AFP) Des usines agroalimentaires sont menacées de fermeture, notamment dans l’ouest du pays, a affirmé lundi dans un communiqué l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) qui demande que ce secteur bénéficie d’une priorité d’accès au carburant.

“La zone du grand ouest, région agroalimentaire majeure en France (plus de 130.000 emplois), est la plus impactée” par les problèmes d’approvisionnement, a précisé l’Ania.

Selon elle, si “la pénurie de carburant perdure dans les prochaines 48 heures et si le blocage des ports se poursuit, nombre d’usines ne pourront plus être approvisionnées en matières premières ou faire face à leurs obligations de collecte” de lait, notamment.

Ces usines “n’auront donc plus d’autre choix que de fermer leurs portes ou certaines lignes de production”, toujours selon l’Ania. Pour cette dernière, le secteur doit “bénéficier d’une priorité d’accès au carburant”.

“Avant que la situation ne devienne intenable”, l’Ania “demande un déblocage rapide, au risque de devoir faire face à des conséquences graves pour le secteur”. L’Ania évoque des mesures de chômage technique.

Dans la matinée, la FNSEA, principal syndicat agricole français, avait fait état de problèmes de plus en plus “aigus” pour les agriculteurs et demandait également que le secteur agricole puisse avoir accès au carburant.

Trois activités sont particulièrement touchées, relevait la FNSEA. Il s’agit de l’approvisionnement en alimentation animale, la collecte de lait et l’enlèvement des animaux pour l’abattoir.

En fin de semaine dernière, l?association des fabricants d?huile et de tourteaux avait également souligné les problèmes auxquels elle est confrontée, rendant très difficile l’approvisionnement en alimentation pour le bétail.

Les difficultés d’approvisionnement persistaient lundi dans les stations-services, principalement dans l’ouest et la région parisienne, et devraient se prolonger plusieurs jours en dépit du déblocage de plusieurs dépôts et de la fin de la grève dans trois raffineries.