Mobilité et tarifs : UFC-Que Choisir rappelle les banques à leurs engagements

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Des cartes bancaires (Photo : Joel Saget)

[26/10/2010 10:08:28] PARIS (AFP) L’organisation de défense des consommateurs UFC-Que Choisir s’alarme de la difficulté à changer de banque, malgré les engagements pris par le secteur, ce qui rend les Français dépendants des tarifs pratiqués par les établissements, selon un rapport publié mardi.

Si la loi permet de fermer son compte courant gratuitement, UFC-Que Choisir rappelle que les banques se rémunèrent sur le transfert de la majorité des comptes d’épargne.

Or, les banques ne respectent aucun des engagements pris le 1er novembre 2009 pour faciliter le changement d’établissement, révèle le rapport.

Selon l’enquête réalisée dans 1.746 agences bancaires entre le 15 juin et le 11 septembre 2010, seules 14% d’entre elles mettent à disposition des clients l’information nécessaire à la mobilité et elles ne sont que 39% à prendre en charge l’intégralité des démarches.

Enfin, le délai de 5 jours pour obtenir la fermeture de l’ancien compte et l’ouverture du nouveau n’est respecté que dans 13% des cas.

UFC-Que Choisir se prononce pour une responsabilisation accrue des banques, qui passerait notamment par la prise en charge intégrale des démarches pour changer de banque.

Le constat de l’organisation est également sévère sur les tarifs bancaires, signe d’une concurrence peu efficace dans le secteur.

Les banques sont 42% à ne pas respecter la réglementation qui impose le libre accès des brochures tarifaires pour le client.

Concernant les tarifs, l’enquête montre des écarts faramineux parmi les 110 établissements étudiés en France et sur les huit services retenus. Par exemple, la banque Pouyanne est 82% plus chère que le Crédit Agricole Centre France.

L’augmentation des tarifs touche particulièrement le prix de la carte bancaire, une pratique qui pénalise les populations les plus fragiles.

Fort de ce constat, UFC-Que Choisir plaide pour plus de transparence dans les tarifs pratiqués et pour une limitation des frais, notamment pour les découverts. L’organisation souhaite enfin la création d’un observatoire des tarifs et des marges.